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Musiques

vendredi 27 mars 2020

OPÉRA GRATUIT EN LIGNE

L’opéra reste un loisir culturel assez cher et donc pas forcément accessible à tous, d’autant plus que les salles d’opéra ne sont pas présentes sur tout le territoire, mais plutôt réservées aux grandes villes.

Cependant, en cette période exceptionnelle de confinement lié à l’épidémie de Coronavirus, de nombreuses institutions prestigieuses vont à la rencontre de leurs amateurs mais aussi d’un plus large public en proposant gratuitement des vidéos en ligne de leurs spectacles.

L’occasion pour tout un chacun de goûter aux plaisirs de l’opéra depuis son canapé !


Opéra de Lyon

Plusieurs opéras-ballets de l’institution lyonnaise sont disponibles en ligne actuellement.
Ils sont accessibles depuis le site de l’Opéra de Lyon, qui fait ensuite le lien sur celui de France TV.

Sont ainsi offerts :

L’Opéra de Paris propose également en ligne plusieurs de ses spectacles phares.
Le principe est simple : chaque début de semaine, un nouvel opéra est disponible, pour toute la durée de la semaine.

Les films sont visibles sur le site de l’Opéra ou sur le site de Culturebox




Le programme des spectacles disponibles en libre accès :

- Du 23 au 29 mars : Don Giovanni (2019)
- Du 30 au 5 avril : Le Lac des cygnes (2019)
- Du 6 au 12 avril : Le Barbier de Séville (2014)
- Du 13 au 19 avril : Soirée Robbins (2018)
- Du 20 au 26 avril : Les Contes d’Hoffmann (2016)
- Du 27 au 3 mai : Carmen (2017)
- Et du 17 mars au 3 mai : le cycle des symphonies de Tchaïkovski par l’Orchestre de l’Opéra de Paris dirigé par Philippe Jordan.

Opéra de New York

Pour l’Opéra de New York, retrouvez chaque jour des spectacles différents, issus de 14 ans de captation, disponibles pendant 23h sur le site du Metropolitan Opera.

Au programme dans les jours à venir :

- Samedi 28 mars : Die Meistersinger von Nürnberg de Richard Wagner (2014)
- Dimanche 29 mars : Tannhäuser de Richard Wagner (2015)
- Lundi 30 mars : Les Dialogues de carmélites de Francis Poulenc (2019)
- Mardi 31 mars : Il Barbiere di Siviglia de Gioacchino Rossini (2007)
- Mercredi 1er avril : Nixon in China de John Adams (2011)
- Jeudi 2 avril : Don Carlos de Giuseppe Verdi (2010)
- Vendredi 3 avril : Les Pêcheurs de perles de Geoges Bizet (2016)
- Samedi 4 avril : Macbeth de Giuseppe Verdi (2014)
- Dimanche 5 avril : Norma de Vincenzo Bellini (2017)



Fan d’opéra ou non, laissez-vous tenter par ces propositions nouvelles, permettant d’accéder gratuitement à une offre culturelle de premier choix.

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mardi 10 décembre 2019

GUITARE CLASSIQUE : UNE HISTOIRE, DES COMPOSITEURS ET DES INTERPRETES

La première guitare a été conçue par le luthier portugais Belchior Dias en 1581. Elle est exposée au musée de Londres.

En fait il existe d’autres traces iconographiques plus anciennes de guitare, comme la guiterne du Moyen Age. La guiterne apparaît en une seule pièce de bois creusée. Les cordes sont doubles. Le choix du bois pour une meilleure résonance est souvent le palissandre.





La guitare Baroque

La guitare baroque ou guitare à cinq chœurs se joue comme instrument soliste, mais également comme instrument d’accompagnement. Aujourd’hui, les œuvres écrites pour cet instrument sont interprétées sur des copies d’instruments anciens. Le corps de la guitare baroque est de forme similaire aux guitares classiques actuelles, mais beaucoup plus étroit et moins profond. La rosace est décorée comme pour le luth à l’aide d’une fine pièce de bois ornementale découpée.

Au milieu du XVIIe siècle, l’engouement pour la guitare prend une ampleur sans commune mesure. Les luthiers peuvent se spécialiser, et parfaire la réalisation exclusive de ce type d’instruments. Pendant toute cette période qualifiée de « vogue de la guitare », un nom domine la facture parisienne, celui de Voboam. Quatre facteurs de cette famille ont exercé entre 1640 et 1731. Jean Baptiste dit Jean Voboam appartient à la troisième génération. Leurs instruments connus sont datés entre 1617 et 1730. Les Voboam travailleront pour le roi Louis XIV guitariste émérite, qui permettra à cet instrument d’être très prisé par les nobles de l’époque.

La chaconne de Jean Sébastien Bach par Thibault Garcia

Thibault GARCIA  : Musicien franco-espagnol au talent précoce, son père guitariste amateur lui fait découvrir Ségovia, Rodrigo, Barrios, T. Garcia incarne le renouveau de la guitare classique. Ancien élève du Conservatoire National de Paris, il se prête à tous les genres et répertoires au fil de ses nombreux concerts, disques et collaborations artistiques. Il a remporté les premiers prix de nombreux concours internationaux. Il y est depuis invité pour donner des masterclass et faire partie de leurs jurys.

« Canarios » de Sanz par Julian Bream

Gaspar Sanz (1640-1710) prêtre compositeur guitariste et organiste à la cour royale de Naples. Cet espagnol illustre la période baroque. Il influencera le compositeur Joaquin Rodrigo quand il composera sa Fantaisie pour un gentilhomme pour Segovia.

La guitare romantique

La guitare romantique qui possède 5 cordes s’est recentrée sur l’homme, la musique composée pour la guitare n’est plus mystique comme avant.
L’avènement de la guitare moderne s’accomplit avec le luthier espagnol Antonio Torres (1817-1892) qui va donner à la guitare la forme et les dimensions de la guitare classique actuelle.
Il a attaché beaucoup d’importance à la caisse de résonance dans la qualité du son produit. Il a également perfectionné et pourrait être à l’origine de l’utilisation de la structure de barrage en forme d’éventail à l’intérieur de la caisse dans le but de produire un son plus riche. Il a standardisé la longueur des cordes à 65 cm.

En 1778, la guitare est en train de vivre sa plus profonde mutation. Après deux siècles d’existence, l’instrument évolue quand la guitare baroque se distinguait par ses cinq cordes doubles, exceptée la chanterelle la corde la plus aiguë., la guitare de la fin du XVIIIème siècle perd ses cordes doubles mais gagne une corde de plus dans le registre grave. Le 19ème siècle va connaître une vraie renaissance de la guitare grâce à des compositeurs comme Fernando Sor.

Etudes par Narciso Yepes.

Francisco Tarrega (1852-1909)
Tárrega est un guitariste et un compositeur espagnol. Il a été l’un des guitaristes les plus influents dans le monde et il est considéré comme le père de la guitare classique moderne. il a transcrit des œuvres pour piano de Beethoven, Chopin, Mendelssohn, Albéniz et d’autres pour élargir son répertoire musical de guitare, et, sans doute, pour mettre à profit sa connaissance considérable des musiques pour clavier ; Tárrega est considéré comme le créateur des bases de la guitare classique du XXe siècle, et pour avoir accru l’intérêt de la guitare comme un instrument de récital. Andrés Segovia utilisa beaucoup d’œuvres techniques et de compositions de Tárrega pour les jouer en concert à travers l’Europe

Recuerdos de la Alhambra par Ana Vidovic

Bachiana brasileira n° 5, pour voix et 8 violoncelles , Kiri te Kanawa

Heitor Villa-lobos (1887-1959) est compositeur brésilien. Il apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare qui devient son instrument de prédilection. Il gagne alors sa vie en jouant dans les cafés et les restaurants. Sa musique n’est pas conforme aux normes académiques. Après avoir étudié à Paris, il revient à Rio de Janeiro où il fonde le conservatoire national de chant orphéonique et l’académie brésilienne de musique. Il a conçu un système d’apprentissage de la musique pour des générations de Brésiliens. C’est un grand pédagogue. Son style est unique, et combine des influences européennes, notamment celle de JS Bach.

Asturias d’ Albéniz par Segovia

Andrés Segovia Torres, Marquis de Salobreña, est un guitariste classique virtuose espagnol. Guitariste classique, en reconnaissance de ses apports à la musique et aux arts, Segovia fut anobli le 24 juin 1981 par le roi d’Espagne Juan Carlos qui l’éleva au rang de premier marquis de Salobreña. Segovia grattait les cordes avec une combinaison des ongles et de la pulpe des doigts, produisant un son plus puissant que ses contemporains. Avec cette technique, il était possible de créer une plus grande gamme de timbres qu’en utilisant seulement la pulpe ou seulement les ongles. la guitare ne fut plus regardée comme un instrument strictement populaire, mais comme également appropriée à la musique classique.

Une composition moderne de Carlo Domeniconi « Koyunbaba » La pièce porte le nom d’un moine soufi et saint turc mort en 1468. C’est une suite pastorale décrivant « la beauté naturelle d’une petite baie » donnant sur la mer Egée, où le saint aurait vécu il y a des siècles.

(Thierry)

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mardi 18 décembre 2018

RENOUVEAU DE L’UNIVERS MUSICAL, A L’AUBE DU XXe SIECLE

Le style musical du XXe siècle est influencé par l’évolution rapide des technologies. La diffusion des œuvres rendue possible par les enregistrements va changer la conception de la musique.
Le chaos généré par les deux guerres mondiales aura une influence sur l’évolution des langages artistiques. La musique se libère de toute carrure, la mélodie et le rythme prennent leur indépendance. Les tonalités s’émancipent de la hiérarchie classique qui s’impose entre tonique et dominante.
Les recherches sonores ouvrent la voie du renouveau musical.


Les compositeurs clés à l’origine du renouveau musical du début du XXe siècle

Claude Debussy (1862-1918) ou la recherche d’une harmonie nouvelle

Debussy fait figure de novateur en harmonie en ouvrant la voie de la musique moderne.
Il laisse les fonctions de la tonalité, instaurées depuis le XVIIe siècle avec le rapport tonique dominante, perdre leurs pouvoirs. L’harmonie devient fluctuante, avec des enchaînements inattendus, qui évoquent un transfert de couleurs, et non un parcours tonal.
Debussy recherche la couleur dans sa musique, à l’instar des peintres impressionnistes. Les accords, comme des blocs sonores, prennent une fonction de timbre, résultant des hauteurs et des intensité ainsi que des alliances instrumentales subtiles et inédites.

Arabesques

La Cathédrale engloutie

Maurice Ravel (1875-1937)

La première œuvre majeure de l’après-guerre fut La Valse, poème symphonique dramatique commandé pour un ballet. Ravel défigure sciemment la valse viennoise en dépeignant un « tourbillon fantastique et fatal », évocation musicale de l’anéantissement par la guerre de la civilisation européenne qu’incarnaient les valses de Johann Strauss. Cette œuvre a matérialisé le « renoncement au charme harmonique », ce qui a caractérisé la plupart des œuvres de Ravel au cours des années 1920.

La Valse

Le tombeau de Couperin
Chaque mouvement est dédié à un ami mort au combat en 14-18 : dernier mouvement (La toccata), dédié à Joseph Marliave, musicologue tombé en 1914 dont la femme Marguerite Long était pianiste.

Edgard Varèse (1883-1965)

« La musique de demain sera spatiale. »

Varèse conçoit la musique comme une projection acoustique de timbres dans l’espace.
Il utilise tous les paramètres du son.

« N’oublions pas que pour nous musiciens, c’est le son qui est l’un de nos meilleurs maîtres. C’est pourquoi il faut l’étudier et ses leçons sont inépuisables. » E.V.

Il participe à un renouvellement de la matière sonore, avec la notion de spectre harmonique (résonance des harmoniques). Il utilise les instruments traditionnels de manière inhabituelle : nouveaux modes d’attaque, jeux de clés, tessitures et densités inutilisées. Sa prédilection pour les instruments à vent et les percussions en révolutionnera l’usage.

Hyperprisme

Igor Stravinski (1882-1971)

Le compositeur russe et cosmopolite est le maître du changement musical.

A la mort de son père, il abandonne peu à peu le droit pour se consacrer entièrement à la musique. Sa rencontre avec Rimski-Korsakov fut décisive, il deviendra son professeur de musique, lui enseignant principalement l’orchestration et les formes classiques.

Le début de la carrière de Stravinski est intrinsèquement lié à sa rencontre avec Diaghilev. Stravinski compose pour les ballets russes et, Diaghilev, en lui passant commande de L’oiseau de feu , le révèle au grand public et impose la nouvelle musique russe.

Le sacre du printemps , qui, après une création scandaleusement agitée en 1913 à Paris (qualifié par la presse de Massacre du printemps) sur une chorégraphie révolutionnaire de Nijinski, convainc vite Paris (et Debussy le premier qui crie au génie) du talent de Stravinski.
Le scandale est provoqué en partie par la gestique non conventionnelle du ballet, loin des codes classiques, et par le langage d’essence rythmique de la musique, avec une place centrale donnée au rythme, à son irrégularité, à la superposition de cellules rythmiques, et aussi à l’importance donnée au timbre des familles d’instruments, au traitement de l’orchestre.

Stravinski modifie la notion de geste dans le ballet et ouvre la voie à une nouvelle conception chorégraphique. Elle correspond à une nouvelle conception de l’art musical : le rythme devient un élément propulsif de base et aura un grand impact sur la forme, le timbre et l’orchestration.

Le sacre du printemps, introduction et augures printanières :

Durant la Première Guerre Mondiale, Stravinski s’exile en Suisse.
Il imagine, en collaboration avec l’écrivain suisse Ramuz un spectacle de poche ambulant. Ce sera L’histoire du soldat (1918) pour 3 récitants et 7 musiciens.
Stravinski instaure une séparation entre le mot et la musique : les mots font partie de la narration, de la lecture récitée sur scène, tandis que la musique accompagne la pantomime et la danse.

L’histoire du soldat

L’évolution de sa carrière et de son œuvre peut se diviser en plusieurs périodes.
Dans la plus grande période, il est très inspiré par le folklore russe qu’il transforme (Noces, L’oiseau de feu), on parle de « folklore imaginaire ». S’ensuivra une période de rupture ou néoclassique. Enfin, il s’intéresse à la musique sérielle, influencé par Webern, et dans la lignée du chromatisme de Schoenberg (pourtant sceptique à l’origine) et exploite ces champs de possibilités dans ses compositions.

Stravinski résume ce qui fait l’unité de son œuvre en disant que la musique est destinée à « instituer un ordre dans les choses, y compris et surtout un ordre entre l’homme et le temps [...]. La construction faite, l’ordre atteint, tout est dit. »

Il meurt en 1971, laissant une œuvre aujourd’hui considérée comme le manifeste de la musique moderne qui annonce la violence des guerres à venir. Il est le Picasso de la musique. Par l’influence majeure qu’il exerce sur le XXe siècle, la manière qu’il a de se réinventer sans cesse, Igor Stravinski est un génie de son temps.

La seconde École de Vienne

Créée par Arnold Schoenberg et ses élèves Anton Webern et Alban Berg

Tout d’abord, Schoenberg se fonde sur l’utilisation des 12 sons chromatiques, le dodécaphonisme.
Les 12 sons seront ensuite organisés en séries. Dans la série, chaque note intervient selon un ordre bien défini et sans répétition : tant que les 12 sons ne sont pas joués, aucun n’est répété. Il s agit d un principe de variation, ou de non-répétition. Ceci correspond à une idée de penser la musique. Le principe de non-répétition permet de ne pas se polariser sur un son, toute polarisation faisant référence au système tonal.
Puis la série sera étendue à toutes les caractéristiques du son : hauteur, durée, intensité, timbre, espace.

Arnold Schoenberg (1874-1951)

Compositeur, peintre et ami de Kandinsky, théoricien, Arnold Schoenberg a toujours considéré sa musique comme l’héritière authentique de la tradition classique et romantique allemande. Celui qui proclamait : « Il y a encore beaucoup de bonnes musiques à écrire en do majeur. » fut pourtant l’initiateur d’une révolution atonale sans précédent.
Arnold Schoenberg compose des œuvres de jeunesse dans la tradition romantique allemande. De cette époque, il laisse notamment l’une de ses pièces maîtresses – La nuit transfigurée – composée alors qu’il n’a que 26 ans.

Une fois franchi le tournant décisif vers l’atonalité, Arnold Schoenberg entame une période de création intense où il amène l’émancipation de la dissonance à son paroxysme. C’est dans cette période dite "d’atonalisme libre" que s’inscrivent le mélodrame Erwartung et Pierrot Lunaire, son œuvre la plus célèbre , ensemble de 21 mélodrames adaptés de courts poèmes d’A.Giraud (1884). Il utilise la technique du Sprechgesang, sorte de parlé-chanté.

Au début des années 1920, le compositeur met au point le système sériel qu’il applique dans ses œuvres jusqu’à pousser le procédé à sa plus extrême virtuosité.

Extrait de Pierrot lunaire : Der Dandy (III)



Vous pouvez bien sûr retrouver des CD de ces compositeurs dans les collections de la médiathèque de Meyzieu. N’hésitez pas à venir les emprunter !

(Thierry)

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