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Cinéma

mercredi 28 décembre 2016

ASSASSIN’S CREED : NOUVELLE ADAPTATION DE JEU VIDEO AU CINEMA

Très attendu, le film Assassin’s Creed est sorti mercredi dernier, le 21 décembre 2016, dans les salles de cinéma.


Cette sortie est l’occasion pour nous de revenir sur les différentes adaptations de jeux vidéo au cinéma, un exercice difficile pour les réalisateurs, confrontés le plus souvent à des échecs commerciaux.


Mais pour quelles raisons ces adaptations de jeux vidéo sont-elles si mal vues ?

Les adaptations de jeux vidéo : des tentatives souvent ratées

Comme pour toute adaptation cinématographique, que ce soit à partir d’un livre, d’un conte ou d’un jeu, le spectateur est souvent déçu. Il manque des détails, certains passages sont trop vites abordés, les héros ne ressemblent pas à ceux imaginés par le lecteur ou le joueur, physiquement mais aussi au niveau de leur caractère...
Bref, le spectateur connaisseur de l’œuvre originale est en général déçu par l’adaptation ciné.

De plus, les créateurs des jeux vidéo adaptés sont souvent peu voire pas du tout consultés lors de la réalisation du film. Pourtant, en les associant au projet, les producteurs pourraient sans doute retrouver un peu "l’essence" du jeu, ce qui en a fait sa force et sa singularité.

Le spectateur ne connaissant pas le jeu vidéo original est également souvent déçu par l’adaptation cinématographique, mais pour d’autres raisons : issus d’univers 100 % numériques, les films adaptés des jeux vidéos manquent parfois cruellement de qualités visuelles, et restent alors lisses, trop irréels.

Le dernier World of Warcraft par exemple a été beaucoup critiqué à ce sujet. Il en est de même pour Prince of Persia ou encore Street Fighter.

Mais il n’empêche que certaines adaptations ont quand même eu du succès : Tomb Raider par exemple, décliné en trois films, ainsi que Resident Evil ou Need for Speed.
Parmi ces succès, nous pouvons aussi évoquer la toute récente adaptation de Angry Birds (Disponible à la médiathèque).

Assassin’s Creed : échec ou réussite ?

Pour ce qui est du dernier sorti, Assassin’s Creed , c’est tout de même une vraie réussite, même si le bilan est à nuancer.

Le film a été réalisé par Justin Kurzel, réalisateur américain qui commence à se faire un nom. Il a notamment réalisé Macbeth (Disponible à la médiathèque) et Les Crimes de Snowtown (Disponible à la médiathèque).
Côté casting, on retrouve Michael Fassbender qui a déjà une longue filmographie derrière lui (Xmen, Inglorious Basterds (Disponible à la médiathèque) et qui a été surtout remarqué dans le rôle principal du film Steve Jobs (Disponible à la médiathèque).
A ses côtés, figure l’actrice française Marion Cotillard, propulsée au rang de star internationale grâce à sa prestation dans le film La Môme (Disponible à la médiathèque), à l’affiche de nombreux films américains : Inception (Disponible à la médiathèque), Minuit à Paris (Disponible à la médiathèque) ou, plus récemment, Juste la fin du monde.

Le principe du jeu Assassin’s Creed, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, repose sur l’Animus ("esprit" en latin), une machine décryptant la mémoire génétique d’une personne, c’est-à-dire la mémoire de ses ancêtres. L’Animus permet ainsi l’exploration de divers lieux et époques du passé.
Callum, le héros du jeu dont les ancêtres étaient membres de l’ordre des Assassins, revit donc, grâce à cette machine, les différentes missions de ses aïeux. A chaque exploration du passé, il doit s’adapter rapidement à l’époque visitée, mais aussi assimiler les compétences nécessaires à un assassin.

Le film repose exactement sur le même principe. Mais il met aussi en place toute une intrigue. Pour récupérer la pomme d’Adam (un objet qui permettrait de supprimer la violence du monde - rien que ça !), une jeune femme convoque les descendants des assassins de l’Inquisition espagnole afin qu’ils revivent le passé de leurs ancêtres via l’Animus et découvrent ainsi la cachette de cette fameuse pomme !
Callum est donc utilisé pour revivre les souvenirs de son ancêtre Aguilar, dernier détenteur connu de la pomme d’Adam.

Le film séduit par son esthétique, la qualité du jeu des acteurs, mais aussi par l’action très présente.
Michael Fassbender et Marion Cotillard sont vraiment splendides.
Les scènes de bataille et de courses-poursuites sont très bien réalisées, et reprennent bien le "gameplay" du jeu vidéo, c’est-à-dire l’expérience ressentie par le joueur. C’est d’ailleurs sur ce point que le film était attendu.

Mais même si l’intrigue semble bien menée, l’histoire manque un peu de profondeur et d’originalité. La fin est en outre assez décevante, laissant une impression d’inachevé.

Il n’en reste pas moins que le film Assassin’s Creed est tout de même une adaptation de jeu vidéo réussie, tant sur le plan visuel que pour le jeu des acteurs. Le film plaira sans doute aux joueurs de la première heure mais aussi aux non-joueurs, amateurs de films d’action.

Découvrez la bande annonce du film :

Pour aller plus loin

Pour approfondir le sujet des adaptations de jeux vidéo au cinéma, n’hésitez pas à consulter les vidéos de Karim Debbache. Sa chaîne Youtube Crossed est une émission de critique de films qui parlent de jeux vidéo. Dans les épisodes consacrés aux adaptations ciné de jeux vidéo, il offre à chaque fois une analyse pertinente et pleine d’humour des films adaptés.

Voici d’ailleurs sa toute première vidéo, sur le film Super Mario Bros :

En tout cas, le jeu vidéo au cinéma a encore de belles années devant lui ! En effet, un dernier opus de la série Resident Evil sortira le 25 janvier prochain, et une adaptation du célèbre Minecraft est prévue pour 2019, et ce ne sont que deux exemples !


(Cindy)

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mardi 13 décembre 2016

LES OGRES, UN FILM DEVORANT !

Après l’excellent Qu’un seul tienne et les autres suivront (Disponible à la médiathèque), un gros coup de cœur pour le second long-métrage de la jeune réalisatrice française Léa Fehner, Les Ogres .

Ce très beau et long film – près de 2h30 mais on ne s’ennuie pas, promis ! - met en scène le quotidien mouvementé d’une troupe de théâtre itinérant dirigé par un despote attachant.
Vous faisant passer très rapidement du rire aux larmes, cette œuvre est une véritable ode à la vie, à l’amour, à la fête.




Les Ogres est pour nous l’un des meilleurs films français de l’année qui s’achève, n’hésitez pas à l’emprunter ou réserver le DVD disponible à la médiathèque.

« Ils vont de ville en ville, un chapiteau sur le dos, leur spectacle en bandoulière.
Dans nos vies ils apportent le rêve et le désordre.
Ce sont des ogres, des géants, ils en ont mangé du théâtre et des kilomètres.
Mais l’arrivée imminente d’un bébé et le retour d’une ancienne amante vont raviver des blessures que l’on croyait oubliées.
Alors que la fête commence ! »

Les Ogres
Un film de Léa Fehner
Avec Adèle Haenel, Marc Barbé, François Fehner, Marion Bouvarel, Inès Fehner, Lola Dueñas, etc.
Scénario : Léa Fehner, Catherine Paillé, Brigitte Sy
Image : Julien Poupard
Son : Julien Sicard
Montage : Julien Chigot
Bus Films, 2016

  • Voir en ligne : Réserver ce DVD
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    mardi 4 octobre 2016

    LE MONDE DU FILM D’ANIMATION N’A PAS FINI DE VOUS SURPRENDRE !

    En janvier 2016, le film d’animation Le garçon et la bête du talentueux réalisateur japonais Mamoru Hosoda sort en France (DVD disponible à la médiathèque de Meyzieu). Ce chef d’œuvre bouleversant transporte le spectateur au côté d’un jeune garçon, Kyuta, dans un monde parallèle : Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes...

    Un jour, débordant de tristesse et de rage, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple du solitaire Kumatetsu. Cette rencontre fortuite est le début d’une aventure qui dépasse l’imaginaire. Kyuta décide de suivre l’apprentissage de techniques de combat auprès du maître Kumatetsu et de prouver sa valeur.

    Aux différends caractériels, culturels et identitaires de nos deux héros s’ajoutent des conflits internes propres aux protagonistes : Kumatetsu veut accéder au trône du Seigneur des bêtes, que son grand rival Iōzen convoite également, tandis que Kyuta va et vient entre le monde des humains et celui des bêtes, cherchant à savoir qui il est vraiment. Le voyage initiatique du garçon se mue peu à peu en véritable parcours d’apprentissage, semé d’embûches pour lui comme pour son maître.
    Le spectateur prend plaisir à voir l’enfant tête de mule grandir autant qu’il aime à voir l’ours grognon s’assagir.

    L’histoire du film n’est pas sans rappeler les fables de La Fontaine ou les contes de Perrault dans lesquels on éduque en faisant rêver (à retrouver à la médiathèque dans plusieurs versions dont ce livre). Face à la noirceur du cœur des hommes, à la soif de pouvoir et à la violence, l’amitié, le courage et l’amour triompheront-ils encore ?

    Mamoru Hosoda

    Né en 1967 et diplômé de l’Université des Arts de Kanazawa, Mamoru Hosoda rêve d’animation et tente alors d’intégrer le Saint des Saints : l’institut de formation des studios Ghibli. Créés en 1985 par Hayao Miyazaki et Isao Takahata (futur réalisateur du Tombeau des lucioles - DVD disponible à la médiathèque). Après avoir essuyé un refus, Hosoda intègre en 1991 le studio Toei Animation, où les deux géants ont fait leurs gammes dans les années 1960. Il collabore alors à la création d’épisodes et de séries TV. La popularité de l’anime Digimon Adventure lui est bénéfique car il est ensuite repéré par une grande marque pour la création d’un spot publicitaire immanquable en collaboration avec Takashi Murakami, à voir et à revoir en ligne.

    « 

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    Le studio Ghibli le contacte alors pour l’associer au projet du long métrage Le Château ambulant (DVD disponible à la médiathèque ainsi que le livre). De violentes discordes entre les membres de l’équipe de création conduiront Hosoda à quitter le projet. Il prend dans la foulée la décision de voler de ses propres ailes : il quitte le studioToei.
    Recherchant d’autres partenaires, Mamoru Hosoda se rapproche alors d’un autre studio, Madhouse, producteur entre autres du magnifique Perfect blue (DVD disponible à la médiathèque) de Satoshi Kon. La créativité et la technique du réalisateur se modifient, devenant à la fois plus raffinées et plus profondes.

    Ce temps de la maturité naît justement avec La traversée du temps (DVD disponible à la médiathèque), adaptation d’un récit initiatique culte au Japon dans lequel une lycéenne découvre sa capacité à remonter le temps. Les férus de jeux vidéos n’auront pas manqué le magistral Summer Wars en 2009 (DVD disponible à la médiathèque), l’histoire d’une famille sans histoire dont la vie tranquille est soudain perturbée par une catastrophe se déroulant dans un monde virtuel et menaçant notre planète.

    Mamoru Hosoda connaît le véritable succès en France grâce à la sortie en 2012 des Enfants loups (DVD disponible à la médiathèque).
    Les Enfants loups raconte l’histoire d’Ame et Yuki, frère et sœur nés d’une mère humaine et d’un père loup-garou, qui vont devoir décider de leurs propres destins.
    Ce film réussit à parler aussi bien aux enfants qu’aux adultes, grâce à la multitude de strates et d’interrogations offerte par un récit limpide et la qualité du travail d’animation.

    Entre la finesse d’écriture et la subtilité des émotions, les films de Mamoru Hosoda sont construits tout en poésie.
    Après la retraite de Miyazaki concernant les longs métrages, pas de soucis à se faire : la relève est assurée et l’inspiration ne viendra pas à manquer dans les années à venir, même côté français… en témoigne ce sublime court-métrage de Gwenn Germain...

    (Julie)

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