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Billets pour « Coup de coeur »

mardi 13 avril 2021

LE VIOLONCELLE : DÉCOUVERTE DE SON RÉPERTOIRE ET DE SES INTERPRÈTES - Première période

LE VIOLONCELLE : DÉCOUVERTE DE SON RÉPERTOIRE ET DE SES INTERPRÈTES - Première période

Le violoncelle appartient à la famille des cordes frottées, au même titre que le violon, l’alto ou la contrebasse. Il nécessite l’usage d’un archet. Sa tessiture est la plus large des instruments à cordes frottées. Il va du grave à l’aigu, comme peut le faire la voix humaine dont il se rapproche beaucoup.

Son origine remonte au 16ème siècle, en Italie. Sa taille et son aspect vont évoluer. On parle d’abord de rebec qui possède trois cordes, puis de basse de violon qui en a quatre. Les luthiers Stradivari et Guarneri vont améliorer l’instrument. Pendant le 16ème et 17ème siècle, il subit la concurrence de la viole de gambe que lui préfèrent de nombreux compositeurs comme Marin Marais, François Couperin ou Henry Purcell.

Le violoncelle à la fin du 18ème siècle va prendre le dessus. A l’origine instrument d’accompagnement, en basse continue avec le clavecin, le violoncelle est devenu un instrument virtuose. De nos jours, le violoncelle a même trouvé sa place dans la musique actuelle, voire le rock.

Les musiciens les plus habiles vont mettre en valeur ses qualités de timbre et de virtuosité. Bach va faire sa renommée en composant ses six Suites pour Violoncelle seul qui expriment avec profondeur les capacités polyphoniques de l’instrument.
Vivaldi lui dédit 27 concertos et de nombreuses sonates. Boccherini, excellent violoncelliste écrit des concertos pour violoncelle. Haydn également. De nouvelles techniques apparaissent, notamment avec l’usage du pouce. Les luthiers cherchent à faire évoluer l’instrument en le rendant plus sonore.

La période romantique du 19ème siècle va donner à l’instrument ses lettres de noblesse. Sa technique est améliorée au point de faire l’objet de traités et méthodes destinés aux élèves qui apprennent le violoncelle.

Le violoncelle se joue assis, positionné entre les genoux. La pique permettant de stabiliser l’instrument a été ajoutée au milieu du 19ème siècle. En effet, avant cette date, l’instrument se jouait posé directement sur les mollets, mais le développement de la virtuosité sur cet instrument a nécessité une plus grande stabilité.

Une introduction pédagogique autour du violoncelle

Présentée par Bruno Philippe.
Sa révélation aux victoires de la musique en 2008 et ses nombreux succès dans les festivals de musique classique en font l’un des grands violoncellistes français contemporain. Un artiste à suivre qui va encore nous surprendre.

Jean-Sébastien BACH (1685-1750)

Les fameuses Suites pour violoncelle interprétées par Marc Coppey qui joue sur un violoncelle Matteo Goffriller de 1711. Il enseigne au CNSMD de Paris.

Joseph HAYDN (1732-1809)

Divertimento en G par Jean-Guihen Queyras et Alexandre Tharaud.
J-.G Queyras est né à Montréal mais vit en France. Il a longtemps joué pour l’Ensemble Intercontemporain lorsqu’il était dirigé par Pierre Boulez. Son répertoire est très large, en témoigne son imposante discographie.

Josef HAYDN

Concerto n°1 par Mstislav Rostropovitch & L’Academie de Saint Martin in the Fields.
Surnommé Rostro , il a joué au pied du mur de Berlin lors de sa chute. Le maître absolu du violoncelle, une légende vivante qui a fréquenté les deux grands compositeurs que sont Prokofiev et Chostakovitch qui ont composé des œuvres pour violoncelle à son attention.

Luigi BOCCHERINI (1743-1805)

Concerto de violoncelle par Xavier Phillips.
Ce musicien précoce a commencé le violoncelle à 6 ans. Son instrument est un Goffriller de 1710.

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)

Triple concerto violon, violoncelle et piano par Anne Gastinel, Nicholas Angelich (piano), Paavo Järvi chef d’orchestre Frankfurter Radio Symphony.
A. Gastinel est une violoncelliste lyonnaise, professeur au CNSMD de Lyon. Elle a travaillé avec les grands maîtres du violoncelle que sont Paul Tortelier et Yo-Yo Ma.
https://youtu.be/_CdTSvb9lUU

Niccolo PAGANINI (1782-1840)

Paul Tortelier interprète variation sur le thème de Moïse en Egypte.
Grand Violoncelliste français et pédagogue reconnu disciple de Pablo Casals.

Franz SCHUBERT (1797-1828)

Sonate Arpeggione D821 par Mistalva Rostropovitch

Gaetano DONIZETTI (1797-1848)

L’Élixir d’amour : Una furtiva lagrima par Camille Thomas
Elle démarre le violoncelle à 4 ans et se forme au CNSMD de Paris. Lauréate de nombreux prix, elle est nommée en 2014, New talent of the year au concours de l’Union européenne de radio télévision.

Félix MENDELSSOHN (1809-1847)

Sonate n°2 par Valérie Aimard et Pierre-Laurent Aimard au piano (son frère).
Elle sait produire un son généreux qui irradie sans jamais rechercher l’effet pour lui-même, un sens infaillible du phrasé long. Douée pour l’art de la pantomime en spectacle.

Frédéric CHOPIN (1810-1849)

Sonate pour violoncelle, largo par Emmanuelle Bertrand & Pascal Amoyel.
Diplomée du CNSMD de Lyon, cette stéphanoise lauréate du concours Rostropovitch est aussi professeur au CNSMD de Paris. Elle est directrice du festival de violoncelle de Beauvais. Pascal Amoyel l’accompagne régulièrement au piano.

Frédéric CHOPIN

Sonate pour violoncelle & piano par Sol Gabetta & Bertrand Chamayou.
Violoncelliste argentine qui vit et enseigne en Suisse, Elle est lauréate de nombreux prix de musique. Elle aborde avec autant d’aisance le répertoire classique, romantique et moderne. Elle joue avec les plus grands chefs et orchestres du monde.

Frédéric CHOPIN

Nocturne in C-sharp minor, op. Posth. Par Henri Demarquette accompagné au piano par Brigitte Engerer
Formé au CNSMD de Paris, sa carrière est internationale. Il côtoie les orchestres étrangers de renom et des pianistes talentueux. Il a collaboré avec l’accordéoniste Richard Galliano autour de Bach et d’oeuvres plus contemporaines. Son instrument, un stradivarius baptisé Vaslin de 1725.

Johannes BRAHMS (1833-1897)

Sonate pour violoncelle et piano n°1 par Ophélie Gaillard et Ferenc Vizi
Pédagogue recherchée, Ophélie Gaillard est professeur à la Haute École de Musique de Genève depuis 2014 et est régulièrement invitée pour des master classes et comme membre du jury de grands concours internationaux (ARD de Münich, Concours de Genève…). Sa carrière internationale révèle une artiste très appréciée.



Thierry

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mardi 30 mars 2021

COUP DE COEUR - ET SI ON SE PARLAIT ?

COUP DE COEUR - ET SI ON SE PARLAIT ?

Je vous invite à découvrir ces trois petits livres d’Andréa Bescond, illustré par Mathieu Tucker aux éditions Harper Collins.

Il n’est pas toujours facile d’aborder certains sujets avec les enfants, heureusement les livres sont là ! Et c’est avec beaucoup de finesse qu’ Andréa Bescond évoque, dans ces trois ouvrages, tant les droits de l’enfant que le respect de son intimité et de son intégrité corporelle, les violences familiales, la dépendance aux écrans, le harcèlement, le racisme, le corps et ses transformations, le consentement, la pédocriminalité, la pornographie, l’homophobie…



S’adaptant à chaque tranche d’âge (3/6 ans, 7/10 ans et 11 ans et +), elle informe les enfants avec tendresse et humour, tout comme elle aide les adultes à aborder ces sujets essentiels avec eux.

Ces petits ouvrages permettent de prévenir la violence sous toutes ses formes. Ils permettent de libérer la parole des enfants vis à vis des adultes qui les entourent. Les illustrations de Mathieu Tucker sont empreintes d’humour et de poésie, ce qui permet de prendre du recul et amène de la légèreté au sujet.


L’auteure

En 2014, Andréa Bescond a écrit un spectacle inspiré de son enfance, Les Chatouilles ou La Danse de la colère, l’histoire d’une petite fille qui subit des violences sexuelles. Le succès et l’intérêt pour ce travail lui a donné « l’envie d’écrire un ouvrage ludique et joyeux qui ouvrirait le dialogue entre les petits et les grands ».

Depuis qu’elle est sortie du silence lié à ce traumatisme, elle a à cœur de faire entendre la voix des plus vulnérables et de lutter contre les violences faites aux enfants.

« Et si on se parlait ? » est la première série de livres qu’elle leur adresse directement.

L’illustrateur

Né en Angleterre, Mathieu Tucker arrive en France à l’âge de 4 ans avec, déjà, la passion du dessin au bout du crayon.

Après un diplôme aux Arts décoratifs de Paris, il se lance comme illustrateur-graphiste et consacre une grande partie de son temps à la création d’albums jeunesse.

Irène

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lundi 15 mars 2021

LE PRINTEMPS DES POETES : ZOOM SUR LES ÉDITIONS RUE DE MONDE

LE PRINTEMPS DES POETES : ZOOM SUR LES ÉDITIONS RUE DE MONDE

A l’occasion de l’évènement national Le Printemps des Poètes, j’avais envie de vous parler de Rue du Monde, une petite maison d’édition jeunesse indépendante, qui publie des livres « pour s’interroger et imaginer le monde ». Et effectivement, chez Rue du Monde, les livres qui amènent à la réflexion ne manquent pas !
J’aime leur choix éditorial, j’aime leur valeur, j’aime leur engagement, j’aime leurs auteurs... mais par dessus tout j’aime leur poésie ! bref, je vous explique tout !

Tout a commencé fin 1996, lorsque Alain Serres, auteur jeunesse d’une cinquantaine d’ouvrages, décide de créer une maison d’édition indépendante. Il décide alors de publier des œuvres audacieuses et ambitieuses qui aident les enfants à s’interroger sur le monde qui les entoure. A ce moment là, l’édition française était en crise et la plupart des maisons ne pouvaient entretenir de tels projets. Alain Serres a lancé le pari !
« Je rêvais d’un espace éditorial indépendant, peuplé des livres qui correspondaient à la vision que j’avais de l’enfant : une personne que l’on devrait beaucoup plus considérer comme un être social à part entière. Une personne en construction (comme d’ailleurs le sont aussi les adultes) avec laquelle on peut partager la complexité de nos vies, partager le pouvoir d’imaginer, de créer, de percevoir poétiquement les réalités du monde ».
Malgré un budget limité, il publie Le grand livre des droits de l’enfant, premier né des éditions qui a été, et qui est encore aujourd’hui, un grand succès. Les œuvres qui suivent reçoivent également un très bon accueil et la petite maison doit alors s’agrandir. Plusieurs auteurs et illustrateurs viennent soutenir Rue du monde et rejoignent les grands noms déjà présents au catalogue : Pef, Michel Piquemal, Zau, Nathalie Novi…
Rue du monde s’impose alors comme une édition d’envergure dans le secteur éditorial de la jeunesse.
Mais Rue du Monde, c’est surtout des prises de positions et un engagement solidaire. La maison d’édition soutient par exemple l’action en faveur du prêt gratuit en bibliothèque. Elle participe aussi à l’opération « L’été des bouquins solidaires » en partenariat avec le Secours populaire français, qui offre des livres aux enfants qui ne peuvent pas partir en vacances. Sa politique éditoriale défend des valeurs de tolérance et d’ouverture au monde.

Aujourd’hui, Rue du monde, c’est plus de vingt ans de création, vingt ans d’engagement culturel et plus de quatre cent livres édités pour tous les âges de la jeunesse. Grâce à leur ligne éditoriale, les livres publiés et leur engagement culturel basé sur « l’esprit de l’enfant », comme le dit Alain Serres, Rue du monde se démarque dans le paysage éditorial français actuel.
Une maison d’édition pour la jeunesse qui prend « les enfants au sérieux », et c’est bien ce qu’on observe au travers de leurs publications souvent en phase avec l’actualité.

Éditer de la poésie fait aussi partie de leurs engagements et ça marche ! Leur fonds poésie est particulièrement riche et cherche à ouvrir les enfants - dès leur plus jeune âge - aux mots des poètes, français ou étrangers. Leurs anthologies de poésie sont aujourd’hui une référence et leur nouvelle collection Les Petits Géants, qui met à la portée des 2-4 ans de grands auteurs du monde entier, est bien partie également pour connaître le même succès.

Bref de quoi se réjouir encore longtemps de l’activité de Rue du Monde. On attend leur nouveaux livres avec toujours autant d’impatience et on rêverait d’y habiter... rue du Monde !

Mais en attendant voici quelques coups de cœur poétiques…

1 /Bienvenue en poésie, 30 poèmes pour ta naissance /collection la poésie d’abord
collectif de poètes, illustrations d’Aurélia Fronty
Tu viens de naître et voici déjà ton premier livre de poèmes. Il te souhaite la bienvenue sur cette terre de découvertes et d’étonnements. Tu vas cheminer parmi les plantes et les humains, les animaux et les couleurs...Que les poèmes soient toujours ta précieuse boussole !
En écoute :
*- Beaucoup /François David

*- Coquelicot /JP Siméon

*- Demande /PEF

*- Jouer /Alain Serres

*- Tu t’endors /Alain Boudet

2 /Mon premier album de poèmes du monde /collection la poésie d’abord
Collectif de poètes, illustrations d’Aurélia Fronty
Voici un bouquet multicolore de poèmes venus des quatre coins du monde. Ils nous racontent que, là-bas, tout est différent, étonnant, mais que l’humanité et la poésie sont universelles.
En écoute :
*- Poésie ? Ke Yan / Chine

*- Encore une histoire maman ! /Miloud Hakim / Algérie

*- Quand je pense à la mer /Zakya Daoud / Maroc

En écoute dans la collection Petits géants :
3 /La poésie ça commence tout petit /Alain Serres, illustrations de Julia Chosson
Une petite histoire pour apprendre à voir la poésie qui se cache tout autour de nous : sous les pattes d’un chat, dans l’immensité du ciel et même sur la table de la cuisine !

4 /Admiration, /Pierre Albert Birot, illustrations de Rozen Bothuon

5 /Je ne suis plus un bébé ! /Yehonatan Geffen, illustré par Barroux (poème hébreux)

Vous pourrez bien sûr retrouver ces livres à la médiathèque de Meyzieu.
Un grand merci aux éditions Rue du monde pour leur autorisation.

Rue du monde, le site

Rue du monde et la poésie

Questions à Alain Serres - La revue des livres pour enfants n°258 parue en 2011

Bonus
Quelques livres sur la poésie à découvrir :

J’ai oublié ma poésie

Alain serres/PEF
Charles avait bien appris sa poésie, celle d’un autre Charles : L’Albatros. Cependant devant la classe tout ne se passe pas comme prévu : il écorche le titre et quand il voit Magali pleurer de rire, une envie soudaine d’uriner surgit. Il se reprend, enchaîne… jusqu’au vide complet. Aidé par son professeur il repart à nouveau mais se noie dans les yeux de Magali. Tout est alors chamboulé : il crée ses propres vers, tels une déclaration d’amour pour elle.
La fin du poème est un succès. Embarqué par les acclamations, il relâche la pression et inonde tout ! Heureusement sa mère lui avait glissé un paquet de mouchoirs dans la poche.
L’album se termine par les deux poèmes côte à côte : celui de Charles Baudelaire et celui de Charles.

52 petits mensonges et autres vérités

David Dumortier, Evelyne Mary ; collection Graines de mots
David Dumortier offre des poèmes tendres, rêveurs, espiègles, aussi innocents et profonds que des mots d’enfants :

« Quand vient le printemps les fleurs n’ont tellement pas de place qu’elles poussent sur la robe des femmes. »

« Je me suis fabriqué
un collier
avec des étoiles.
Comme personne
Ne les a jamais comptées
Personne ne le saura. »

« Il faut se baigner
en pyjama
quand le soleil se couche
dans les draps de la mer. »

Le livre des beautés minuscules

36 poèmes pour murmurer la beauté du monde.
Carl Norac, Julie Bernard ; collection Graines de mots
"Les souvenirs d’un grand-père doux comme le miel, la tiédeur du blé un matin d’été ou même une pluie de papillons sur un terril, il y a tant de beauté à savourer... Un poète et une illustratrice d’aujourd’hui nous apprennent à mieux regarder tous ces minuscules grains de beauté que le monde a sur la peau."
Une invitation non seulement à prendre les petits bonheurs où ils sont mais à s’interroger sur ce qu’est la beauté pour soi puisque le recueil se termine par cette question :
Et pour toi, s’il te plaît,
au fond de toi,
sur tes sentiers, dis-moi :
de quoi te parle-t-elle
en secret, la beauté ?

Si les poètes étaient moins bêtes

Texte de Boris Vian/illustrations de Serge Bloch
Vian aimait provoquer ! Pour le centenaire de sa naissance, voici qu’il provoque les poètes et se moque donc de lui-même… tout en nous donnant une grande leçon d’imagination. Boris Vian demande aux poètes d’arrêter d’écrire sur leurs petits malheurs et les invite à fabriquer en vrai un monde enfin merveilleux ! Ce texte fantasque nous embarque dans un univers où les poètes feraient le bonheur autour d’eux en inventant des mirliflûtes, des plumuches, des rara curules…

Je finirai par cette phrase que l’on trouve sur les catalogues de Rue du Monde :
« Les oiseaux ont des ailes, les enfants ont des livres » !
Bonne découverte à tous !
Iréne

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