Mixmac - Le mur des sons actuels
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samedi 16 juin 2018

KRONIK : GOGO PENGUIN

Depuis la mort du suédois Esbjorn Svensson en 2008 et du coup la fin de son trio E.S.T, nous étions un peu orphelins de groupes novateurs dans le jazz, en tout cas dans la formule piano-batterie-contrebasse.
La relève est assurée par Gogo Penguin, trio anglais composé du pianiste Chris Illingworth, du bassiste Nick Blacka et du batteur Rob Turner. Ce combo, originaire de Manchester, publie un quatrième album passionnant, A Humdrum Star, sur lequel il dépoussière le jazz grâce à une subtile alchimie entre patrimoine et innovation.
On découvre avec ces Mancuniens une nouvelle musique, un son singulier, une manière unique de jouer, une sorte d’electro mais pratiquée avec des instruments acoustiques. De formation classique tous les trois, ils sont tous fans de musiques électroniques et ça se ressent dans leur son.

A Humdrum Star est le second album du trio signé chez le mythique label de jazz Blue Note qui a vu les plus grands noms du genre passer dans ses locaux : Miles Davis, Thelonious Monk, Sonny Rollins ou encore Wayne Shorter. Il a été enregistré à la maison, à Manchester, au studio Low Four qui accueilla par le passé les Beatles et les Sex Pistols.

Avec leurs mélodies jazz hypnotiques, leur groove instinctif et leurs rythmiques envoûtantes, les Gogo Penguin sont capables de tenir en live un public sidéré pendant des heures avec juste leurs trois instruments, c’est pourquoi ils sont tant appréciés par les fans de jazz que par un public plus large et plus branché sonorités modernes. On peut retrouver aussi sur certains titres un petit côté musique minimaliste sur cet album.

Entre Steve Reich et Kraftwerk, Gogo Penguin est le groupe qui caractérise le renouveau du jazz, à écouter d’urgence !

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    vendredi 1er juin 2018

    KRONIK : ALTIN GÜN

    Connaissez-vous l’anadolu rock ? C’est ainsi que l’on appelle le "rock" anatolien de la fin des années 60 et 70, mélange de chansons traditionnelles turques revisitées à la sauce psychédélique. Les stars de l’époque étaient alors nommées Erkin Koray, Cem Karaca, Baris Manço ou encore Selda Bagcan.

    Altin Gün est un groupe actuel néerlando-turc, basé à Amsterdam et fondé en 2016 autour du bassiste hollandais Jasper Verhulst, musicien attitré de son compatriote Jacco Gardner, nouveau roi de la pop psychédélique. Tombé amoureux de cette musique lors d’un voyage en Turquie, à la manière des fameux diggers, il s’entoure très vite de deux musiciens avec qui il a déjà collaboré, Ben Rider à la guitare ainsi que Nic Mauskovic à la batterie puis les compères recrutent la chanteuse turque Merve Dasdemir et le chanteur et joueur de saz - un luth oriental - Erdinc Yildiz Ecevit. Se joint ensuite au combo le percussioniste du groupe d’afro-beat Jungle By Night, Gino Groeneveld.

    Altin Gün signifie en langue turque âge d’or, en référence à la période faste pour le rock anatolien.
    Le répertoire d’Altin Gün est constitué de standards turcs d’anadolu rock mais aussi de chansons traditionnelles. Sur leur premier album On, à la pop anatolienne les musiciens ajoutent des harmonies et une énergie empruntées à la pop actuelle, cette musique peut paraître kitsch au départ mais elle nous apparaît finalement tout à fait moderne. L’avant-gardisme et le traditionnel se répondent ici parfaitement, avec d’un côté une section rythmique dynamique et groovy et de l’autre des voix turques sensuelles et extatiques et des sonorités anciennes.

    C’est juste un retour aux sources auquel nous sommes confrontés ici somme toute, le rock psychédélique occidentale était dès le départ beaucoup inspiré par l’Orient.
    Si vous appréciez l’ambiance orientale et festive d’Altin Gün, écoutez aussi de toute urgence un autre groupe actuel international, Grup Simsek et sa chanteuse Derya Yildirim, leur "voisins" de label chez les dénicheurs de talents Bongo Joe aux côtés aussi des lyonnais de Pixvae et de Odessey & Oracle.

    Altin Gün est la grosse sensation world du moment, après les Nuits Sonores à Lyon le 8 mai dernier au Transbordeur où ils ont mis le feu ils seront dans les plus gros festivals cet été comme par exemple aux Vieilles Charrues.

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    mercredi 23 mai 2018

    KRONIK : NOT SCIENTISTS

    Vous n’êtes pas scientifique ? Aucun souci, vous pouvez désormais vous reconvertir dans le punk rock !
    Bienvenue dans le monde des Not Scientists, quatuor lyonnais composé depuis 2013 de Ed et Jim des Uncommonmenfrommars rejoints à la basse par Thibault et à la batterie par Le Bazile des No Guts No Glory (qui déchire tout sur son passage !), soient deux des groupes les plus importants du punk français de ces 20 dernières années.

    Après un premier EP en 2014 enregistré chez nos amis de WarmAudio à Décines, Leave Stickers On Our Graves, puis un premier long format en 2015 publié chez Kicking Records, Destroy To Rebuilt, la bande des quatre sort son second album Golden Staples sur le label allemand Kidnap Music.
    N’oublions pas aussi en 2017 un split-album avec les légendaires australiens rois du punk mélodique, les Hard-Ons.

    Les rhodaniens proposent un punk simple, tendance pop, puissant, efficace. Ils insistent beaucoup sur la mélodie et les harmonies de voix, du coup les refrains sont souvent à reprendre en cœur comme sur le tubesque Perfect World. La production est parfaite, il n’y a rien à revoir.
    Avec ce punk rock agrémenté de mélodies ultra classes et de sons de guitares clairs et très légèrement saturés, les Not Scientists nous rappellent une partie de la scène punk british de la fin des années 70 et du début des années 80 caractérisée par des groupes comme Buzzcocks, Undertones et même par moments les géniaux Stiff Little Fingers.
    N’oublions pas aussi quelques sonorités indie sur certains titres dans la lignée des Dandy Warhols ou des influences post-punk style Bloc Party comme sur le titre que vous pouvez écouter ici qui lorgne du côté de la new-wave.

    Golden Staples est un disque incroyable et Not Scientists un groupe totalement sous-estimé chez nous, comme tout le reste de la scène punk hexagonale d’ailleurs.
    Le combo tourne beaucoup dans toute l’Europe, notamment en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis et au Canada. Pour les lyonnais ne les ratez surtout pas le jeudi 24 mai (demain !) au Hard Rock Café. Bon, ok, on aurait préféré une « vraie » scène...
    Petit lot de consolation pour les chanceux qui iront au Hellfest cette année puisqu’ils auront droit non pas aux Not Scientists mais aux Uncommonmenfrommars le 22 juin...

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