mercredi 29 avril 2015
KRONIK : JOSE GONZALEZ
Très peu connu en France, José Gonzalez est pourtant l’un des maîtres du néo-folk indépendant. Notre homme sort son troisième album pour notre plus grand bonheur, et surtout celui de nos douces oreilles...
Né en 1978, ce suédois fils d’immigrés argentins ayant fui la dictature militaire des années 70, José Gonzalez était plutôt branché punk et hardcore dans sa jeunesse où il participa à divers groupes Do It Yourself. Au tournant du siècle, il s’oriente plus vers la folk acoustique et publie son premier album en 2003, "Veneer", sur lequel figure une magnifique reprise du groupe The Knife, "Heartbeats", qui le fera remarquer du grand public. En 2007 sort son second L.P, “In Our Nature”, et depuis plus rien !
Enfin plus rien en solo puisqu’il forme le trio Junip en parallèle avec le batteur Tobias Winterkorn et l’organiste Elias Araya, tous deux des amis d’enfance. Ils publient ensemble deux albums, en 2010 et 2013, d’obédience folk-rock sous influence psychédélique.
José Gonzalez est donc un artiste discret qui prend son temps, puisque sort son troisième album "Vestiges & claws", soit huit ans depuis le précédent, qu’il a enregistré chez lui, à Göteborg dans une atmosphère intimiste à l’image de ses chansons.
On reconnaît très vite la "patte" de l’auteur-compositeur-interprète, avec sa voix délicate et ce jeux de guitare très minimaliste où il semble jouer du bout des ongles. Très souvent accompagnées d’une simple six cordes, les compositions folk du suédois sont pleines de douceur, avec des mélodies langoureuses qui vous encouragent à la béatitude.
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mercredi 8 avril 2015
KRONIK : FAUVE
Nous avons pris notre temps pour écrire cette chronique du nouvel album de Fauve tout simplement car un nombre important d’écoutes nous ont été nécessaires pour bien apprécier la galette.
"Vieux Frères - partie 2" est donc publié tout juste un an après le premier LP du collectif parisien qui a connu depuis un succès phénoménal dans l’hexagone. On peut même dire que 2014 aura été l’année Fauve, le nouvel étendard de la chanson française. Le groupe réinvente le spoken-word, le slam, sur des rythmes oscillant entre pop, rock et hip-hop.
Cette deuxième partie est peut-être moins triste et plus optimiste que la précédente au niveau des textes et de l’ambiance. On peut ainsi voir que la trentaine arrive à grande vitesse pour les membres du groupe et avec elle l’âge adulte, le vrai, celui où l’on perd ses illusions et où l’on se pose. Du coup les mots sont moins mordant, on ressent moins d’urgence chez Fauve. Il existe une sorte de cohérence, d’évolution en fait entre les deux albums, le groupe a enfin accepté de sortir de l’adolescence...
Les textes sont toujours aussi poétiques, ils nous parlent tour à tour du temps qui passe, des liens amoureux, de la violence ou encore de la quête d’un idéal.
Côté instrumental, le groupe a réussit à se renouveler, les mélodies sont toujours répétitives et aussi impeccables et calibrées mais sur le premier album la musique pouvait parfois sembler être un simple prétexte pour mettre en avant le texte. Les sonorités sont plus élaborées et audacieuses, Fauve s’aventure désormais vers pleins d’horizons musicaux différents, on entend ainsi parfois de la new-wave, de la bossa-nova ou encore du post-rock.
Pour nous, la recette Fauve prend toujours et encore !
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vendredi 13 février 2015
KRONIK : PAT KALLA
Basé à Villeurbanne et fondé en 1992, le collectif C’est Pas Des Manières n’en finit pas d’accompagner des artistes locaux de grande qualité.
Après avoir travaillé avec Jo Staline, Les Porcs, Fun Carmen ou encore They Call Me Rico, CPDM se tourne de plus en plus, depuis quelques années, vers les musiques métissées, on peut ainsi retrouver dans son catalogue des groupes comme Soulaÿrès, Moloco System ou Vidala.
Pat Kalla fait partie depuis un bon moment de cette belle « écurie » et vient de publier un nouvel opus, « La Légende d’Eboa King ».
Auparavant, après des tonnes de projets et de collaborations, notre homme avait eu l’idée originale de lancer une sorte de web-série musicale sur Youtube en 2013 qu’il avait baptisé « Pat Kalla s’la raconte » sur laquelle il déclamait des contes sur des rythmes soul avec des vidéos de 3 minutes.
Au départ spectacle uniquement sur scène, Eboa King devient donc désormais un album aux accents spoken-word, afro-soul et jazz. Le nom de ce spectacle est une allusion à un griot camerounais, Eboa Lotin. Pat Kalla nous conte ici l’histoire d’un jeune sans-abris africain et réussit parfaitement à harmoniser le texte et la musique. Il s’est très bien entouré de 6 musiciens avec lesquelles il avait déjà travaillé sur la partie scénique.
« La Légende d’Eboa King » est un croisement réussi entre l’âme du griot africain et le chanteur de soul qu’est Pat Kalla.
En écoute, nous vous proposons aujourd’hui un extrait de cet album, « bengue », avec en invité le chanteur Sir Jean, pilier du groupe Meï Teï Shô et compagnon de route de nombreux groupes comme Le Peuple de l’Herbe, Dokhandeme, Brain Damage ou encore Zenzile.
Pat Kalla sera en concert ce soir, vendredi 13 février, au 6ème Continent, sinon vous pourrez aussi apprécier l’artiste le 20 mars à la MJC Vieux Lyon dans le cadre du festival « Les Chants de Mars ».
Vous l’aurez compris, Mixmac vous recommande vivement « La Légende d’Eboa King » dans sa version CD mais surtout sur scène, c’est un vrai régal !
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