Mixmac - Le mur des sons actuels
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jeudi 20 novembre 2014

KRONIK : CABADZI

Si vous êtes un fidèle auditeur de France Inter, le titre qui suit ne vous sera pas inconnu puisque c’est depuis peu le générique de l’émission "Si tu écoutes, j’annule tout" programmé à 17h.

Découverte du Printemps de Bourges en 2010 avant même toute publication d’album, Cabadzi est un groupe inclassable et éclectique, qui se moque des étiquettes et des cadres : slam ? rock ? chanson ? Un peu tout ça à la fois il faut avouer. Le son est ici un mélange d’instruments classiques, d’accords de guitare et de rythmes hip-hop.

Quatuor - désormais trio - fondé en 2009, Cabadzi vient des Arts de la Rue, c’était en fait au départ une troupe de cirque contemporain. C’est aujourd’hui un véritable bol d’air dans le paysage musical francophone qui, il faut l’avouer, n’est pas des plus excitant en ce moment...

Après un premier album publié en 2012, "Digère et recrache", les Nantais viennent de sortir leur second opus, "Des angles et des épines", qui est une véritable petite pépite. La musique de Cabadzi vous va droit au coeur. Les textes du combo tournent beaucoup autour des problèmes sociaux actuels mais aussi autour des douleurs du quotidien. Ils peuvent ainsi pas mal nous faire penser à nos chouchous de Fauve : textes scandés qui décrivent les maux de l’époque sur des rythmes répétitifs et enivrants comme chez le collectif Parisien. Quand ils se tournent vers des rythmes plus rock, nous ne pouvons nous empêcher de penser à Noir Désir.
On vous laisse avec le titre poignant "Cent fois" à la mélodie entêtante...

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    vendredi 19 septembre 2014

    KRONIK : INTERPOL

    Après deux sublimes premiers albums studios signant le grand retour du post-punk des années 2000, il faut avouer qu’Interpol nous avait déçu avec les deux galettes suivantes.
    Leur premier opus, "Turn on the bright lights", paru en 2002, avait été une véritable claque et nous prouvait alors que le rock n’était vraiment pas mort, comme l’avait fait un an auparavant le premier disque des Strokes, leurs voisins d’East Village.
    Interpol est le groupe qui nous a permit de ressortir nos vieux albums de Joy Division, Gang Of Four, The Fall et toute la clique cold-wave. C’est aussi lui qui a lancé ce fameux revival post-punk et new-wave tout au long des années 2000, suivi alors par des tas de groupes comme The Rakes, Editors, Funeral Party, White Lies, etc.

    Enregistré chez eux à New-York en compagnie de grands noms comme Beck, Bon Iver ou encore le producteur James Brown qui avait auparavant travaillé avec les Foo Fighters et Arctic Monkeys, Interpol renoue avec "El Pintor" avec la grande classe ! Aucune influence latino ou hispanique avec ce cinquième album, le titre est tout simplement un anagramme du nom du combo.

    Les guitares sont aiguisées et perçantes, avec des riffs toujours aussi efficaces. La basse est sans cesse présente, bien mise en avant comme tout bon album d’obédience post-punk. N’oublions pas le plus important, peut-être, cette voix, celle de Paul Banks, toujours aussi remarquable et ténébreuse.
    Devenu trio suite au départ du bassiste Carlos Dengler, le chanteur a même pris ici possession de la basse. Avec "El Pintor", que l’on peut qualifier d’album de la résurrection, Interpol signe un des meilleurs albums rock de cette rentrée musicale.
    Toujours fidèle au label indépendant Matador - chez qui l’on peut retrouver aussi Cat Power, Queens of the Stone Age ou encore Jon Spencer - le trio américain nous replonge avec un immense plaisir dans leur rock plein d’intensité.

    Un passage du combo est prévu à Paris à l’Olympia en janvier 2015. Implorons Interpol et les dieux du rock’n’roll pour qu’ils viennent vite à Lyon en concert !

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    mardi 9 septembre 2014

    KRONIK : LULUC

    Après la merveilleuse néo-zélandaise Hollie Fullbrook, alias Tiny Ruins, voici encore de la folk venue des antipodes avec le duo mixte Luluc qui publie un admirable album aux compositions très fines, "Passerby".
    Les australiens avaient déjà produit un premier recueil en 2008 mais il était resté confidentiel.

    Désormais installés à Brooklyn, Zoe Randell et Steve Hassett ont réussi à s’adjoindre à la production les services de Aaron Dessner, guitariste du groupe The National, qui a réussi à faire des prouesses pour mettre en valeur les très belles ballades mélancoliques de Luluc, le plus souvent avec un simple piano ou une guitare. Tout cela en compagnie de musiciens de Bon Iver, Beirut et Sufjan Stevens, c’est à dire la crème du mouvement folk actuel.

    La folk délicate de Luluc, toute en sobriété, est d’une douceur incroyable et très soigneusement orchestrée. "Passerby" est sous une nette influence Nick Drake, on peut aussi parfois penser à Alela Diane quand on l’écoute.
    Notons la très belle empreinte vocale de Zoe Randell, au timbre mélancolique communicatif.
    Cet album une franche réussite, il est idéal pour les longues soirées au coin du feu. Dès la première écoute, il vous donne l’impression d’être familier, comme si cette musique faisait partie de nos vies depuis toujours.

    Luluc est désormais sous contrat avec le légendaire label Sub Pop, celui de toute la vague grunge des années 90 - et de Nirvana - mais surtout depuis quelques années une référence pour la scène folk indépendante avec des groupes comme Fleet Foxes, Cocorosie ou Iron & Wine.

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