mercredi 26 mars 2014
KRONIK : LA GRANJA ORCHESTRA
Groupe auvergnat de reggae créé en 2007 par une bande de potes qui répétaient dans une cave, La Granja Orchestra a publié son premier album en 2011 et vient de sortir le second, "Wake up !".
Amateurs de reggae roots jamaïcain des années 70, les six membres du combo avaient commencé par jouer du dub, style musical que l’on retrouve ici sur les deux derniers titres.
Cet album prouve que La Granja Orchestra a un gros potentiel dans le cercle des groupes de reggae français, cet album est plein de bonne humeur même si les textes, très bons, sont souvent conscients.
Notons qu’ils font partie du collectif Flower Coast, aux côtés de groupes comme Païaka et I’Drens, une structure créée en 2010 par plusieurs groupes de Clermont-Ferrand désirant s’entraider en mutualisant leurs efforts.
Poster un commentaire
jeudi 13 mars 2014
KRONIK : MIDNIGHT RAVERS
Batteur des High Tone mais aussi DJ et producteur, Dominique Peter vient de publier son premier album solo, « Le triomphe du chaos », sous le pseudo de Midnight Ravers. Ce nom vous rappelle peut-être quelque chose : c’est le titre d’une chanson de Bob Marley que l’on peut retrouver sur l’album « Catch a fire ».
Notre homme a en effet réussi à trouver du temps pour lui malgré les nombreuses publications d’High Tone ces dernières années : un double album en 2010, « Out back », un split-album en 2011 avec les stéphanois de Brain Damage puis en 2012 l’album « Dub Invaders » sous format sound system.
Véritable voyage musical, « le triomphe du chaos » prouve que les musiques mandingues se marient à merveille avec l’electro-dub. Il a été enregistré à Bamako au célèbre studio Humble Ark de Manjul, ce producteur parisien installé au Mali depuis de nombreuses années et qui a déjà travaillé avec la crème du reggae et des musiques afro : Sugar Minott, Tiken Jah Fakoly, Amadou et Mariam, Natty Jean ou encore Danakil.
Dominique Peter est accompagné sur ce projet par un autre lyonnais, l’illustrateur Emmanuel Prost, diplômé de l’école Emile Cohl, qui a réalisé un carnet de dessins – et de voyage ! - illustrant l’album. En concert, Midnight Ravers devient ainsi une véritable « exposition sonore itinérante » puisque le dessinateur expose près de 50 toiles en grand format.
Les 8 titres qui composent cet album – plus un 9ème caché – ont été enregistrés en compagnie de nombreux invités maliens comme Fatima Kouyaté au chant, Samba Diabaté à la guitare, Madou « Sidiki » Diabaté à la kora ou encore Cheick Dialo à la flûte. Ces nombreuses participations enrichissent considérablement ce projet solo qui devient au final une véritable aventure collective, résultat de deux ans de travail et de voyages au Mali.
Midnight Ravers est une parfaite alliance entre tradition et modernité, à écouter – et à voir – d’urgence !
Poster un commentaire
Voir les 1 commentaires
samedi 22 février 2014
KRONIK : FAUVE
Que dire de plus sur le premier vrai album de Fauve qui n’a pas encore été écrit parmi les nombreux articles parus dans la presse française et sur le net ?
"Vieux frères - partie 1" est un O.M.N.I, Objet Musical Non Identifié, et c’est pour ça qu’on aime Fauve, parce qu’ils nous proposent - enfin ! - quelque chose de neuf dans le paysage musical français.
Ni rap, ni slam, ni chanson française, ni rock mais tout ça à la fois, la musique du combo est devenue en quelques titres et clips parus sur internet courant 2013 un véritable phénomène.
Les chansons de Fauve sont avant tout poétiques, avec des textes magnifiques qui expriment le malaise de toute une génération, elles sont aussi très souvent crues puisqu’elles expriment toutes sortes de sentiments, notamment la dureté des rapports humains.
Servis par une voix encore adolescente qui exprime l’urgence, ces textes tristes comportent tout de même une certaine conscience comme on l’avait déjà remarqué sur le mini album "Blizzard" avec la chanson éponyme : "Si tu nous entends, souviens-toi que t’es pas tout seul / On est tellement nombreux à être un peu bancals (...) / Il faut qu’on sonne l’alarme et qu’on se retrouve / Qu’on se rejoigne, qu’on s’embrasse / Qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules".
Le collectif parisien réussit là, donc, à faire parler de lui sans réelle promotion - ils refusent notamment de montrer leurs visages et on les comprend bien quand on voit le déchaînement de haine à leur encontre sur la toile - mais aussi sans même l’appui d’aucune maison de disque puisqu’ils sont autoproduits.
Pour preuve leur tournée française qui se joue à guichets fermés, ils seront par exemple le mercredi 26 mars prochain au Radiant de Caluire. Comment ? Vous n’avez pas vos places ? Tant pis pour vous !
Allez, vous pourrez vous rattraper le 15 juin aux Nuits de Fourvière...
Un seul regret peut-être pour cet album : que les six titres magnifiques de leur EP n’aient pas été rajoutés ici.
Génies pour les uns, imposteurs pour les autres, Mixmac a choisi son camp...
Poster un commentaire
Voir les 2 commentaires
page précédente | 1 | ... | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ... | 39 | page suivante
