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mardi 26 septembre 2023

ARTA SACRA : LA MUSIQUE SACREE (PARTIE 1)

Toutes les grandes religions du monde ont entretenu avec la musique des relations complexes, mouvantes, faites d’attraction et de répulsion.









La musique chrétienne
C’est celle qui a généré le plus important répertoire de musiques religieuses. L’église catholique romaine a développé le chant grégorien, puis a suivi la musique sacrée des grands compositeurs, jusqu’au negro spirituals ou au gospel plus récents.


• Chant grégorien : Alléluia de Pâques, « J’ai élevé mon âme vers toi » par le chœur de l’abbaye de Saint Wandrille



• Miserere : Miserere Mei, Deus d’Allegri par l’ensemble Tenebrae



• Oratorio : Passion selon saint Mathieu, chœur d’ouverture « Kommt, Ihr Töchter, helft mir klagen » de Jean Sébastien Bach par le chœur de la maîtrise de la cathédrale de Reims



• Cantique : Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré par la Maîtrise de Radio France



• Negro spiritual : Nobody knows the trouble I’ve seen par Louis Armstrong et un chœur d’hommes





La musique islamique
Le courant soufi de la religion musulmane vise la purification de l’âme pour se rapprocher de Dieu. Il existe une très grande variété de musiques dévotionnelles répandues au sein des confréries soufies :
• le qawwali du Pakistan, dont l’origine remonte au XIIIe siècle, a longtemps été une forte composante du lien social et une partie de l’identité nationale. Les performances durent traditionnellement des heures et voient les musiciens naviguer entre harmonies prodigieuses et improvisations saisissantes, plongeant une partie de l’auditoire dans un état proche de la transe.

Qawwali : Mustt Mustt par Nusrat Fateh Ali Khan, la légende pakistanaise du qawwali



• le sama de Turquie est la danse traditionnelle de l’ordre soufi Mevlevi. Ses membres sont souvent appelés « derviches tourneurs » en référence à cette danse giratoire censée causer une ivresse spirituelle allant jusqu’à l’oubli de soi dans la divinité. Le sama est accompagné par des chants qui expriment les élans les plus purs du cœur et des instruments tels que la flûte ney, le tambour sur cadre daf, la cithare qanûn, le luth tanbur ou le violon.

Derviches tourneurs





La musique juive

Les synagogues qui suivent les rites juifs traditionnels n’utilisent pas d’instruments de musique dans le cadre du service de la synagogue. La musique synagogale traditionnelle est donc purement vocale : c’est la cantillation rituelle.

Cantillation de la Torah, lecture de Genèse



La musique juive a cependant acquis au fil des siècles des formes musicales variées en raison de la dissémination des fidèles au sein de cultures fort différentes. Les Séfarades, membres des communautés juives issus de la péninsule ibérique, pratiquent une musique aux sonorités méditerranéennes.

Le Chant des femmes séfarades par Naïma Chemoul & Maayan



Quant aux Askhénazes (juifs d’Europe centrale et de l’Est), ils ont développé la musique klezmer, très dansante et célébrant la vie quotidienne de la communauté juive dans tous ses aspects.

• Musique Klezmer : Im Hashem Lo Yivneh Bayis par le Shira Choir





A suivre...