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Billets pour « BD - Manga »

lundi 27 janvier 2020

TOP 10 2019 - BD adultes

Dans la forêt
Lomig ; adapté de Jean Hegland
Bug
Enki Bilal
Paris 2119
Zep
Le loup
Jean-Marc Rochette
L’Odyssée d’Hakim
Fabien Toulmé
L’orphelin de Perdide
Régis Hautière, Adrian
Le patient
Timothé Le Boucher
Colonisation
Denis-Pierre Filippi, Vincenzo Cucca
Jane
Aline Brosh McKenna, adapté de Charlotte Brontë
Une place au paradis
Thomas Mosdi, Pierre Lorenzi
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vendredi 13 septembre 2019

LES COMICS DES ETATS-UNIS

Même les gros lecteurs de BD ont parfois un problème avec les comics anglo-saxons. Il suffit de leur en conseiller un pour entendre :
Non merci, je n’aime pas les super-héros !

Ce à quoi je réponds immanquablement :

1) tous les comics ne mettent pas en scène des super-héros et
2) certaines histoires de super-héros sont de véritables chefs d’œuvre !

Je vous propose un voyage dans le temps pour comprendre d’où vient cette mauvaise réputation… Commençons par une évidence qui ne l’est pas toujours : le terme « comics » est synonyme de bandes dessinées pour les anglo-saxons, qui parlent donc d’ « european comics » pour nos BD franco-belges.

Et si dans le mot « comics » on entend « comique », c’est parce que les premières BD américaines étaient humoristiques : le Yellow Kid et sa chemise de nuit sur laquelle apparaît tout ce qu’il dit, Little Nemo et ses rêves qui se terminent toujours par une chute (dans tous les sens du terme !), les Katzenjammer Kids alias Pim Pam Poum… Dès le début, le medium est dévalorisé par son appellation, ce qui sera aussi le cas au Japon (manga signifie « image malhabile » ou « caricature ») et chez nous (où l’on a longtemps parlé de « p’tits Mickeys » !). Mais je m’égare…


Le génie de Winsor McCay dans Little Nemo

Dès le début, la BD américaine est un pur produit commercial qui se doit d’être efficace. De la fin du XIXème siècle au début des années 30, elle n’existe qu’en strip, c’est à dire sous forme de bande publiée dans la presse : cette tradition persiste jusqu’à nos jours avec de grands succès, comme Peanuts (alias Snoopy chez nous), Garfield ou encore Calvin & Hobbes .


La joyeuse bande de Peanuts

En 1933 apparaît un nouveau format, le livret, qu’on appelle alors comic book. C’est sous ce format que les héros de cinéma créés par Walt Disney et ses collaborateurs, Mickey, Donald et les autres vont trouver un nouveau public. Et c’est quelques années après, en 1938 et 1939, qu’apparaissent les héros qui vont tout emporter sur leur passage : Superman et Batman ! S’ils furent immédiatement copiés par d’innombrables imitateurs, personne n’aurait alors pu prédire à quel point les super-héros, ces héros d’un genre nouveau, allaient marquer l’imaginaire…



La mythique couverture du Action Comics #1 : première apparition de Superman

Les années 40 furent dominées par ces surhommes patriotes, tel Captain America, qui pour sa première apparition donne un coup de poing à nul autre… qu’Adolf Hitler ! Le fait que la plupart des auteurs de ces histoires soient juifs explique que les super-héros soient entrés en guerre avant même que les Etats-Unis le fassent…
Après la guerre, tout change et le public se détourne de ces héros manichéens. La mode est plutôt aux histoires d’amour ou d’horreur en comics (dont les fameux Contes de la Crypte). Hélas, en 1954, le psychiatre Frederick Wertham publie Seduction of the innocent, un essai dans lequel il accuse les comic-books de pervertir la jeunesse. L’émoi que cause ce livre conduit les éditeurs à former la Comics Code Authority, une association qui censure dans les comics les contenus sanglants ou sexuels.

Si cette censure porte un coup d’arrêt aux romances et aux histoires macabres, elle redonne en revanche une seconde jeunesse aux super-héros. L’éditeur Marvel, en particulier, lance dans les années 60 une foule de nouveaux titres dont les héros, plus humains que les surhommes façon Superman, rencontrent un grand succès : Les Quatre Fantastiques, Hulk, Iron Man, Thor, Spider-Man et les X-Men…


La première apparition de Spider-man en 1962

L’apparition de la contre-culture à la fin des années 60 permet cependant à d’autres voix de se faire entendre. Vendus dans des circuits parallèles, des comics undergrounds ou « comix » traitent de sujets chers aux jeunes et absolument interdits par le Code des Comics : rock, sexualité, violence, usage de drogues… C’est la naissance de la scène alternative, dont le plus grand représentant est peut-être Robert Crumb, l’auteur de Fritz the Cat et de Mr. Natural. On peut également citer les Fabuleux Freak Brothers de Gilbert Shelton, qui narre les aventures délirantes de trois hippies drogués.


Robert Crumb face à… Donald Trump

L’affaiblissement progressif du Comics Code permet à de jeunes auteurs de révolutionner le monde des comic books dans les années 80. Dans Batman Dark Knight, Frank Miller met en scène un Batman vieilli confronté à un monde en perte de valeurs, tandis qu’Alan Moore fait des super-héros de Watchmen des personnages fascistes, complexés, fétichistes… Ce sont d’authentiques chefs d’œuvre qui vont rendre le medium plus adulte… et hélas plus sombre et déprimant.
Côté comics alternatifs, un géant émerge avec Art Spiegelman, dont le comic book Maus raconte la survie de son père juif durant la Seconde Guerre Mondiale. Acclamé de toutes parts, ce poignant récit reçoit le prestigieux Prix Pulitzer en 1992.


L’indicible mis en images : Maus

Pour différencier les comic books de qualité - tels ces trois-là – du tout-venant, les éditeurs inventent le terme marketing «  roman graphique », qui ne désigne en réalité rien d’autre que des comic books publiés en recueil…

Ces dernières années sont parus de nombreux titres passionnants, avec super-héros ou non. Voici une sélection toute personnelle des dix meilleurs comics que vous pourrez lire à la médiathèque :


  • Batman : Little Gotham de Dustin Nguyen : une version enfantine et enjouée de Batman
  • Black Hole de Charles Burns : un monde de cauchemar où des ados tentent de s’aimer…
  • Day Tripper de Fabio Moon : une réflexion sur la vie et la mort pleine d’humanité
  • Joe : l’aventure intérieure de Grant Morrisson : les aventures émouvantes d’un jeune garçon plongé dans un monde intérieur enchanté
  • Locke & Key de Joe Hill : la terrifiante histoire d’une bande d’ados confronté au Mal absolu…
  • Saga de Brian Vaughan : les aventures galactiques d’une famille en cavale
  • Sandman de Neil Gaiman : l’épopée onirique et foisonnante d’un Immortel très humain
  • Southern Bastards de Jason Aaron : un polar hardboiled dans le Sud raciste et violent
  • Watchmen d’Alan Moore : tout simplement une des plus grandes BD de tous les temps !



(Alain)

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mardi 16 juillet 2019

BANDE DESSINEE POUR LA JEUNESSE

La bande dessinée pour la jeunesse a longtemps été un genre peu estimé de la littérature de jeunesse (elle-même pas toujours bien considérée !). Contrairement aux idées reçues qui classent ce genre dans les lectures "faciles", la BD est une lecture plus complexe qu’il ne paraît, car elle exige à la fois de "lire" les textes et les images, en assimilant des codes bien particuliers.
Si beaucoup pensent que la bande dessinée est un moyen remarquable de donner goût à la lecture, d’autres y voient l’apprentissage d’une toute autre grammaire, celle des images et de la façon de les organiser pour raconter une histoire...

Bien loin des ces préoccupations d’adultes, les enfants eux sont tous d’accord sur un point : la BD, ils adorent !!

Quel que soit leur âge, ils ont tous envie d’en lire... ou au moins d’en regarder.

Alors voici quelques petites pistes pour les bambins… et si vous ne les trouvez pas en rayon, n’hésitez pas à demander conseil aux bibliothécaires.

Pour les non lecteurs

Dessus Dessous

Un matin, alors que deux enfants se sont levés pour regarder un dessin animé à la télé, leur papa se fait un petit café et regarde son jardin par la fenêtre. Horreur ! La pelouse est toute dévastée par des trous de taupe ! Il cherche aussitôt une solution à cette calamité dans des bouquins et sur Internet.
Les deux enfants vont empêcher systématiquement leur père de nuire à la taupe qui ravage sa pelouse.

Une petite BD muette pleine de malice


Les Trop super

Faire régner la justice quand on est super-héros, c’est fastoche. Mais être super-héros quand on est un enfant, c’est une autre histoire. Sauver le monde entre la sortie de l’école et l’heure du bain, en se cachant des parents, ça n’a rien de fastoche ! Quand soudain autour d’eux les arbres dépérissent - un mal mystérieux grignote leurs feuilles -, les Trop Super tiennent leur mission : sauver la forêt !

Une jolie leçon de choses où il est question de chenilles et de papillons.

Pour ceux qui savent déjà lire

Les Croques

Les parents de Céline et Colin tiennent une entreprise de pompes funèbres. Une profession bien lourde à porter pour les jumeaux, raillés en permanence par leurs camarades qui les surnomment Croque-mort et Croquemitaine. Isolés, les deux jeunes collégiens ne voient que peu leurs parents, très occupés, et commencent à cumuler les bêtises… jusqu’à être renvoyés de leur établissement scolaire pendant deux jours . Colin et Céline se divertissent en se lançant dans une chasse au trésor dans le cimetière.

Une quête frissonnante qui va dépasser leur imagination foisonnante…

Sorceline

Sorceline vient d’entrer à l’école de cryptozoologie pour développer sa passion : l’étude des animaux légendaires ! Analyses de comportements, soins magiques ou dressage sont au menu. Mais les places sont chères et la compétition rude pour obtenir le précieux diplôme. En plus des gorgones, vampires et autres griffons, Sorceline va devoir apprendre à mieux connaître ses nouveaux camarades.

Une BD rafraîchissante sur la magie et l’amitié, pleine de romance et d’aventure.



(Nadine)

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