Billets pour « BD - Manga »
lundi 10 février 2020
TOP 10 2019 - BD jeunesse

Les Croques Tuer le temps Léa Mazé A partir de 8 ans. |
Groléfant & Tit’souris Histoires (de) bêtes Pierre Delye, Ronan Badel A partir de 7 ans. BD petit format, Étiquette orange |
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Les Petites cartes secrètes Anaïs Vachez, Cyrielle A partir de 10 ans. BD petit format, Étiquette orange |
Le Super week-end de l’espace Gaëlle Alméras A partir de 9 ans. BD petit format, Étiquette orange |
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Sixtine L’Or des Aztèques Frédéric Maupomé, Aude Soleilhac A partir de 9 ans. |
Journal d’un enfant de lune Joris Chamblain A partir de 118 ans. |
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Rat & les Animaux moches Sibylline, Jérôme D’Aviau A partir de 11 ans. BD petit format, Étiquette orange |
Edens Zero Hiro Mashima A partir de 10 ans. |
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On arrive ! Maria Ramos A partir de 6 ans. Premières BD, étiquette bleue |
Raowl Tebo A partir de 8 ans. |
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lundi 27 janvier 2020
TOP 10 2019 - BD adultes

Dans la forêt Lomig ; adapté de Jean Hegland |
Bug Enki Bilal |
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Paris 2119 Zep |
Le loup Jean-Marc Rochette |
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L’Odyssée d’Hakim Fabien Toulmé |
L’orphelin de Perdide Régis Hautière, Adrian |
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Le patient Timothé Le Boucher |
Colonisation Denis-Pierre Filippi, Vincenzo Cucca |
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Jane Aline Brosh McKenna, adapté de Charlotte Brontë |
Une place au paradis Thomas Mosdi, Pierre Lorenzi |
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vendredi 13 septembre 2019
LES COMICS DES ETATS-UNIS

Même les gros lecteurs de BD ont parfois un problème avec les comics anglo-saxons. Il suffit de leur en conseiller un pour entendre :
Non merci, je n’aime pas les super-héros !
Ce à quoi je réponds immanquablement :
1) tous les comics ne mettent pas en scène des super-héros et
2) certaines histoires de super-héros sont de véritables chefs d’œuvre !
Je vous propose un voyage dans le temps pour comprendre d’où vient cette mauvaise réputation… Commençons par une évidence qui ne l’est pas toujours : le terme « comics » est synonyme de bandes dessinées pour les anglo-saxons, qui parlent donc d’ « european comics » pour nos BD franco-belges.
Et si dans le mot « comics » on entend « comique », c’est parce que les premières BD américaines étaient humoristiques : le Yellow Kid et sa chemise de nuit sur laquelle apparaît tout ce qu’il dit, Little Nemo et ses rêves qui se terminent toujours par une chute (dans tous les sens du terme !), les Katzenjammer Kids alias Pim Pam Poum… Dès le début, le medium est dévalorisé par son appellation, ce qui sera aussi le cas au Japon (manga signifie « image malhabile » ou « caricature ») et chez nous (où l’on a longtemps parlé de « p’tits Mickeys » !). Mais je m’égare…
Le génie de Winsor McCay dans Little Nemo
Dès le début, la BD américaine est un pur produit commercial qui se doit d’être efficace. De la fin du XIXème siècle au début des années 30, elle n’existe qu’en strip, c’est à dire sous forme de bande publiée dans la presse : cette tradition persiste jusqu’à nos jours avec de grands succès, comme Peanuts (alias Snoopy chez nous), Garfield ou encore Calvin & Hobbes .
La joyeuse bande de Peanuts
En 1933 apparaît un nouveau format, le livret, qu’on appelle alors comic book. C’est sous ce format que les héros de cinéma créés par Walt Disney et ses collaborateurs, Mickey, Donald et les autres vont trouver un nouveau public. Et c’est quelques années après, en 1938 et 1939, qu’apparaissent les héros qui vont tout emporter sur leur passage : Superman et Batman ! S’ils furent immédiatement copiés par d’innombrables imitateurs, personne n’aurait alors pu prédire à quel point les super-héros, ces héros d’un genre nouveau, allaient marquer l’imaginaire…
La mythique couverture du Action Comics #1 : première apparition de Superman
Les années 40 furent dominées par ces surhommes patriotes, tel Captain America, qui pour sa première apparition donne un coup de poing à nul autre… qu’Adolf Hitler ! Le fait que la plupart des auteurs de ces histoires soient juifs explique que les super-héros soient entrés en guerre avant même que les Etats-Unis le fassent…
Après la guerre, tout change et le public se détourne de ces héros manichéens. La mode est plutôt aux histoires d’amour ou d’horreur en comics (dont les fameux Contes de la Crypte). Hélas, en 1954, le psychiatre Frederick Wertham publie Seduction of the innocent, un essai dans lequel il accuse les comic-books de pervertir la jeunesse. L’émoi que cause ce livre conduit les éditeurs à former la Comics Code Authority, une association qui censure dans les comics les contenus sanglants ou sexuels.
Si cette censure porte un coup d’arrêt aux romances et aux histoires macabres, elle redonne en revanche une seconde jeunesse aux super-héros. L’éditeur Marvel, en particulier, lance dans les années 60 une foule de nouveaux titres dont les héros, plus humains que les surhommes façon Superman, rencontrent un grand succès : Les Quatre Fantastiques, Hulk, Iron Man, Thor, Spider-Man et les X-Men…
La première apparition de Spider-man en 1962
L’apparition de la contre-culture à la fin des années 60 permet cependant à d’autres voix de se faire entendre. Vendus dans des circuits parallèles, des comics undergrounds ou « comix » traitent de sujets chers aux jeunes et absolument interdits par le Code des Comics : rock, sexualité, violence, usage de drogues… C’est la naissance de la scène alternative, dont le plus grand représentant est peut-être Robert Crumb, l’auteur de Fritz the Cat et de Mr. Natural. On peut également citer les Fabuleux Freak Brothers de Gilbert Shelton, qui narre les aventures délirantes de trois hippies drogués.
Robert Crumb face à… Donald Trump
L’affaiblissement progressif du Comics Code permet à de jeunes auteurs de révolutionner le monde des comic books dans les années 80. Dans Batman Dark Knight, Frank Miller met en scène un Batman vieilli confronté à un monde en perte de valeurs, tandis qu’Alan Moore fait des super-héros de Watchmen des personnages fascistes, complexés, fétichistes… Ce sont d’authentiques chefs d’œuvre qui vont rendre le medium plus adulte… et hélas plus sombre et déprimant.
Côté comics alternatifs, un géant émerge avec Art Spiegelman, dont le comic book Maus raconte la survie de son père juif durant la Seconde Guerre Mondiale. Acclamé de toutes parts, ce poignant récit reçoit le prestigieux Prix Pulitzer en 1992.
L’indicible mis en images : Maus
Pour différencier les comic books de qualité - tels ces trois-là – du tout-venant, les éditeurs inventent le terme marketing « roman graphique », qui ne désigne en réalité rien d’autre que des comic books publiés en recueil…
Ces dernières années sont parus de nombreux titres passionnants, avec super-héros ou non. Voici une sélection toute personnelle des dix meilleurs comics que vous pourrez lire à la médiathèque :
- Batman : Little Gotham de Dustin Nguyen : une version enfantine et enjouée de Batman
- Black Hole de Charles Burns : un monde de cauchemar où des ados tentent de s’aimer…
- Day Tripper de Fabio Moon : une réflexion sur la vie et la mort pleine d’humanité
- Joe : l’aventure intérieure de Grant Morrisson : les aventures émouvantes d’un jeune garçon plongé dans un monde intérieur enchanté
- Locke & Key de Joe Hill : la terrifiante histoire d’une bande d’ados confronté au Mal absolu…
- Saga de Brian Vaughan : les aventures galactiques d’une famille en cavale
- Sandman de Neil Gaiman : l’épopée onirique et foisonnante d’un Immortel très humain
- Southern Bastards de Jason Aaron : un polar hardboiled dans le Sud raciste et violent
- Watchmen d’Alan Moore : tout simplement une des plus grandes BD de tous les temps !
(Alain)
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