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Billets pour « Adultes »

vendredi 13 septembre 2019

LES COMICS DES ETATS-UNIS

Même les gros lecteurs de BD ont parfois un problème avec les comics anglo-saxons. Il suffit de leur en conseiller un pour entendre :
Non merci, je n’aime pas les super-héros !

Ce à quoi je réponds immanquablement :

1) tous les comics ne mettent pas en scène des super-héros et
2) certaines histoires de super-héros sont de véritables chefs d’œuvre !

Je vous propose un voyage dans le temps pour comprendre d’où vient cette mauvaise réputation… Commençons par une évidence qui ne l’est pas toujours : le terme « comics » est synonyme de bandes dessinées pour les anglo-saxons, qui parlent donc d’ « european comics » pour nos BD franco-belges.

Et si dans le mot « comics » on entend « comique », c’est parce que les premières BD américaines étaient humoristiques : le Yellow Kid et sa chemise de nuit sur laquelle apparaît tout ce qu’il dit, Little Nemo et ses rêves qui se terminent toujours par une chute (dans tous les sens du terme !), les Katzenjammer Kids alias Pim Pam Poum… Dès le début, le medium est dévalorisé par son appellation, ce qui sera aussi le cas au Japon (manga signifie « image malhabile » ou « caricature ») et chez nous (où l’on a longtemps parlé de « p’tits Mickeys » !). Mais je m’égare…


Le génie de Winsor McCay dans Little Nemo

Dès le début, la BD américaine est un pur produit commercial qui se doit d’être efficace. De la fin du XIXème siècle au début des années 30, elle n’existe qu’en strip, c’est à dire sous forme de bande publiée dans la presse : cette tradition persiste jusqu’à nos jours avec de grands succès, comme Peanuts (alias Snoopy chez nous), Garfield ou encore Calvin & Hobbes .


La joyeuse bande de Peanuts

En 1933 apparaît un nouveau format, le livret, qu’on appelle alors comic book. C’est sous ce format que les héros de cinéma créés par Walt Disney et ses collaborateurs, Mickey, Donald et les autres vont trouver un nouveau public. Et c’est quelques années après, en 1938 et 1939, qu’apparaissent les héros qui vont tout emporter sur leur passage : Superman et Batman ! S’ils furent immédiatement copiés par d’innombrables imitateurs, personne n’aurait alors pu prédire à quel point les super-héros, ces héros d’un genre nouveau, allaient marquer l’imaginaire…



La mythique couverture du Action Comics #1 : première apparition de Superman

Les années 40 furent dominées par ces surhommes patriotes, tel Captain America, qui pour sa première apparition donne un coup de poing à nul autre… qu’Adolf Hitler ! Le fait que la plupart des auteurs de ces histoires soient juifs explique que les super-héros soient entrés en guerre avant même que les Etats-Unis le fassent…
Après la guerre, tout change et le public se détourne de ces héros manichéens. La mode est plutôt aux histoires d’amour ou d’horreur en comics (dont les fameux Contes de la Crypte). Hélas, en 1954, le psychiatre Frederick Wertham publie Seduction of the innocent, un essai dans lequel il accuse les comic-books de pervertir la jeunesse. L’émoi que cause ce livre conduit les éditeurs à former la Comics Code Authority, une association qui censure dans les comics les contenus sanglants ou sexuels.

Si cette censure porte un coup d’arrêt aux romances et aux histoires macabres, elle redonne en revanche une seconde jeunesse aux super-héros. L’éditeur Marvel, en particulier, lance dans les années 60 une foule de nouveaux titres dont les héros, plus humains que les surhommes façon Superman, rencontrent un grand succès : Les Quatre Fantastiques, Hulk, Iron Man, Thor, Spider-Man et les X-Men…


La première apparition de Spider-man en 1962

L’apparition de la contre-culture à la fin des années 60 permet cependant à d’autres voix de se faire entendre. Vendus dans des circuits parallèles, des comics undergrounds ou « comix » traitent de sujets chers aux jeunes et absolument interdits par le Code des Comics : rock, sexualité, violence, usage de drogues… C’est la naissance de la scène alternative, dont le plus grand représentant est peut-être Robert Crumb, l’auteur de Fritz the Cat et de Mr. Natural. On peut également citer les Fabuleux Freak Brothers de Gilbert Shelton, qui narre les aventures délirantes de trois hippies drogués.


Robert Crumb face à… Donald Trump

L’affaiblissement progressif du Comics Code permet à de jeunes auteurs de révolutionner le monde des comic books dans les années 80. Dans Batman Dark Knight, Frank Miller met en scène un Batman vieilli confronté à un monde en perte de valeurs, tandis qu’Alan Moore fait des super-héros de Watchmen des personnages fascistes, complexés, fétichistes… Ce sont d’authentiques chefs d’œuvre qui vont rendre le medium plus adulte… et hélas plus sombre et déprimant.
Côté comics alternatifs, un géant émerge avec Art Spiegelman, dont le comic book Maus raconte la survie de son père juif durant la Seconde Guerre Mondiale. Acclamé de toutes parts, ce poignant récit reçoit le prestigieux Prix Pulitzer en 1992.


L’indicible mis en images : Maus

Pour différencier les comic books de qualité - tels ces trois-là – du tout-venant, les éditeurs inventent le terme marketing «  roman graphique », qui ne désigne en réalité rien d’autre que des comic books publiés en recueil…

Ces dernières années sont parus de nombreux titres passionnants, avec super-héros ou non. Voici une sélection toute personnelle des dix meilleurs comics que vous pourrez lire à la médiathèque :


  • Batman : Little Gotham de Dustin Nguyen : une version enfantine et enjouée de Batman
  • Black Hole de Charles Burns : un monde de cauchemar où des ados tentent de s’aimer…
  • Day Tripper de Fabio Moon : une réflexion sur la vie et la mort pleine d’humanité
  • Joe : l’aventure intérieure de Grant Morrisson : les aventures émouvantes d’un jeune garçon plongé dans un monde intérieur enchanté
  • Locke & Key de Joe Hill : la terrifiante histoire d’une bande d’ados confronté au Mal absolu…
  • Saga de Brian Vaughan : les aventures galactiques d’une famille en cavale
  • Sandman de Neil Gaiman : l’épopée onirique et foisonnante d’un Immortel très humain
  • Southern Bastards de Jason Aaron : un polar hardboiled dans le Sud raciste et violent
  • Watchmen d’Alan Moore : tout simplement une des plus grandes BD de tous les temps !



(Alain)

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vendredi 22 mars 2019

DEUX COUPS DE COEURS CINEMATOGRAPHIQUES A DECOUVRIR !

Parvana

Parvana est un film d’animation réalisé en 2018 qui s’est inspiré d’un roman, Parvana : une enfance Afghane, de la Canadienne Déborah Ellis et a été produit par l’actrice Angelina Jolie.

En Afghanistan, sous le régime taliban, Parvana, onze ans, grandit à Kaboul ville ravagée par la guerre. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, lecteur et écrivain public.

Mais un jour, il est arrêté et la vie de Parvana bascule à jamais : car sans être accompagnée d’un homme, une femme ne peut plus travailler, ramener de l’argent ni même acheter de la nourriture.

Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se travestir en garçon afin de venir en aide à sa famille.

Risquant à tout moment d’être démasquée, elle reste déterminée à trouver un moyen pour sauver son père.


Parvana est un conte merveilleux sur l’émancipation des femmes et l’imagination face à l’oppression.

Un film d’animation plein d’enseignement et de grâce, à voir en famille à partir de 9 ans.



Mademoiselle de Joncquières

Comédie dramatique réalisée en 2018 par Emmanuel Mouret.
Ce réalisateur a par ailleurs réalisé précédemment L’art d’aimer avec François Cluzet, Julie Depardieu et Ariane Ascaride, et Les bureaux de Dieu avec Nathalie Baye et Michel Boujenah.

Madame de la Pommeraye, jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du Marquis des Arcis, libertin notoire.

Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union.

Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Jonquières et sa mère.


Voilà un film qui nous rappelle, encore une fois, que rien n’est jamais acquis et surtout... "est pris qui croyait prendre"…





(Samira)

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jeudi 28 février 2019

LES ONIRIQUES - 8, 9 et 10 MARS

Dédié aux cultures de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique), le festival a cette année pour thème Cités et Mondes cachés.


Qu’elles soient métropoles futuristes ou citadelles de fantasy, villes mythiques, englouties ou enfouies, idéales ou dystopiques, les Cités hébergent toutes les utopies… et tous les cauchemars.

Les Mondes cachés dans les plis du temps ou de l’espace évoquent des univers secrets ou parallèles qui échappent à notre perception, des contrées où les lois ordinaires n’ont plus cours...


Mais Les Oniriques c’est aussi un grand évènement pour TOUS !

Un côté « familial »





Des animations accessibles à tous (marché artisanal, escape game, réalité virtuelle, déguisements, atelier d’écriture, jeux de société, spectacles de rue, manège, ateliers numériques, projections, contes…) : venez seul, entre amis ou en famille pour profitez de tous ces événements !

Un côté « curieux et passionnés »





Plus de 40 auteurs pour les enfants, les ados ou les adultes à rencontrer en dédicace, lors de tables rondes ou même autour d’un brunch !
Christelle Dabos, Patrick Dewdney, Manon Fargetton, Jean-Claude Mourlevat, Estelle Faye, Erik L’Homme et bien d’autres vous attendent…


Pour plus de renseignements et accéder au programme complet, rendez-vous sur lesoniriques.fr

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