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Billets pour « Adultes »

mardi 12 juin 2018

"WIND RIVER" : UNE ENQUETE A VOUS GLACER LE SANG

Taylor Sheridan réalisait il y a quelques mois son premier film : Wind River
Ce film est une vraie réussite ! Une enquête intense qui vous glace jusqu’au sang.





Wind River

Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…


Sur fond de racisme et de vie rude dans un Wyoming marqué par l’héritage de la conquête de l’espace américain et le génocide qui l’a accompagné, ce film réussit complètement son coup. On est happés par une tension constante jusqu’au bout. Et les plus sensibles peinent à retenir leurs larmes.

Le film est également servi par un très bon casting, mené par Jeremy Renner et Elisabeth Olsen, qu’on a pu voir récemment dans plusieurs films Marvel, comme notamment Avengers

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Taylor Sheridan réussit donc avec brio la réalisation de son premier film. Il a d’ailleurs été récompensé par le prix de la mise en scène de la section Un certain regard à Cannes.

Mais ce n’est pas sa première intervention dans le milieu cinématographique !
Il a tout d’abord été acteur, dans divers séries et films, mais il a aussi et surtout écrit les scénarios de Sicario et Comancheria, deux autres très bons films de ces dernières années !





Sicario

Réalisé en 2015 par Denis Villeneuve et interprété notamment par Emily Blunt (Vu également dans La fille du train) et Benicio del toro (Déjà vu dans A perfect day)

La zone frontalière entre les États-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l’équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.


Un film très tendu sur les cartels de drogues dans cette zone frontalière entre le Mexique et les États-Unis. Emily Blunt y est époustouflante dans son rôle de jeune femme flic qui doit trouver sa place dans ce milieu masculin et réussir à mener à bien cette mission difficile. Un très bon film de Denis Villeneuve , aussi connu pour Incendies, ou encore Premier Contact

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Comancheria

Réalisé en 2016 par David Mackenzie et interprété par Chris Pine (Déjà vu dans Star Trek), Ben Foster et Jeff Bridges (Vu également dans True Grit)

Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.


Le Western revient à la mode comme le montre ce film. On y suit deux histoires en parallèle, celle des braqueurs et celle des enquêteurs. Un film intense et profond, qui vaut le détour.



(Cindy)

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mercredi 23 mai 2018

COUP DE COEUR POUR "C’EST MOI" DE MARION GUILLOT

C’est moi de Marion Guillot

Marion Guillot est née en 1986. Elle a fait des études de philosophie et habite en Bretagne.
C’est moi est son deuxième roman.

Le roman commence lorsque la narratrice et son compagnon, Tristan, se rendent aux obsèques du meilleur ami de Tristan, Charlin. Ce dernier s’est suicidé quelques jours plus tôt.
Nous revenons dans les chapitres suivants aux semaines précédant sa mort.
Le couple que forme Tristan et la narratrice traverse une période un peu difficile. Tristan est au chômage. Quand elle part au travail, lui n’est pas levé et le soir, une fois sur deux quand elle rentre, elle retrouve Tristan en compagnie de Charlin dans son salon. Ce dernier s’incruste et vient généralement les mains vides. Elle ne supporte plus la situation.

Lorsque Tristan lui fait la surprise d’exposer dans leur salon une photographie d’elle-même seins nus, encadrée en grand format, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Surtout quand elle apprend que Charlin a aidé Tristan à transporter le cadre et à l’accrocher. Tristan l’a même payé pour ça.
Les limites sont atteintes. Pour sauver son couple, elle décide de prendre les choses en main.

J’ai beaucoup aimé ce court roman de Marion Guillot qui met en scène la dérive de ce couple, plus tout à fait sur la même longueur d’onde.
L’histoire est ingénieuse et surprenante, la description de l’ennui du couple est fine, le style est dépouillé, empreint d’humour et de cynisme. Machiavélique à souhait !

Ce roman est édité aux Éditions de Minuit.
Petit coup de projecteur sur cette maison d’édition !

Les éditions de Minuit

En septembre 1940, les autorités allemandes font paraître la première liste Otto qui recense les livres interdits de vente ou de parution dans la France occupée. Face à cette censure, deux hommes vont s’allier afin que la littérature ne baisse pas la garde :  Pierre de Lescure et Jean Bruller, alias Vercors, les fondateurs des Éditions de Minuit.

Cet esprit fondateur semble bien toujours servir de fil rouge à la ligne éditoriale qui encadre le choix des romans publiés. C’est comme la griffe d’un couturier, il y a un esprit, un air, un souffle Minuit. Les auteurs en sont bien conscients et ne sont pas là par hasard.

Le graphisme des couvertures est épuré et presque inchangé depuis l’origine. Pour les textes littéraires, on retrouve une couverture blanche marquée d’un liseré bleu, imprimée en noir et bleu et ornée du fameux logo composé d’une étoile et d’un "m".
C’est Vercors qui dessine en 1945 la marque de fabrique de la maison d’édition.
La sobriété des couvertures, pour les romans, illustre la volonté dès l’origine de publier de « beaux livres ». Les fondateurs choisirent ainsi un papier de qualité, une typographie soignée et une mise en page élégante.

Non seulement les Éditions de Minuit ont réussi le tour de force de publier des livres d’une grande qualité matérielle durant leur période de clandestinité, mais elles continuent de le faire aujourd’hui. Détail, qui n’en est pas un, trop rare à l’époque actuelle pour ne pas être souligné : les cahiers des livres Minuit sont toujours des cahiers cousus ! Comme si l’esprit des débuts était toujours à l’œuvre.

Prendre des risques et garder intact le goût des découvertes : deux préceptes suivis au fil du temps par les Éditions de Minuit dans la constitution de leur catalogue. Les parutions plus récentes ne démentent pas cet engagement en faveur d’une littérature aboutie, c’est-à-dire issue d’un cheminement. L’écrivain travaille les mots comme une matière première. Les romans publiés chez Minuit donnent souvent l’impression de lire un texte à la fois épuré et dense, comme réduit à l’essentiel.

Une petite sélection de nos romans préférés aux Éditions de Minuit :

Bonnes lectures !


(Sophie)

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    mardi 24 avril 2018

    PIANO, UNE TOUCHE D’HISTOIRE : DU CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ AU PIANO PRÉPARÉ

    Le piano occupe depuis le 18ème siècle une place majeure dans la musique classique ; il s’illustre, aussi, dans bien d’autres genres musicaux plus contemporains.










    C’est vers 1700 que Bartolomeo Cristofori, un fabricant italien de clavecins, construit le premier piano. Il le baptise « gravicembalo col piano e forte » (clavecin avec doux et fort). Son invention permet de jouer doucement (« piano  ») et fortement (« forte  ») de l’instrument.
    Le piano d’alors ressemble au clavecin par sa construction générale, mais son mécanisme est bien différent.

    Cristofori met au point un système de cordes frappées différent de celui des cordes pincées du clavecin, où le marteau commandé par les touches du clavier, rend possible une plus grande variété dynamique. Cristofori ajoute une pièce rembourrée pour attraper le marteau et pour l’empêcher de rebondir après l’échappement.
    Grâce à ce système et à son perfectionnement au siècle suivant, on offre aux pianistes la possibilité de répéter rapidement une note.




    L’essor du pianoforte à la fin du 18e siècle, est favorisé par le travail de l’École viennoise et notamment la maison Walter qui construit des pianos plus légers.
    Ces instruments avaient à l’époque un son plus doux et plus clair que celui des pianos modernes, et permettaient aussi de tenir les notes plus longtemps. C’est pour des pianos de ce type que Mozart composera ses concertos et ses sonates.

    Grâce au développement de la fabrication en manufactures, que l’on distingue de la production en atelier, le prix des instruments va diminuer. Posséder un pianoforte est rapidement devenu un symbole de respectabilité dans la bonne société.

    L’arrivée du piano éclipse très rapidement le clavecin. Le piano peut traduire l’impulsion dynamique du musicien.

    Après un siècle d’existence, le piano devient l’instrument populaire par excellence et s’installe très souvent comme instrument dominant lors des concerts. Il prend place dans les grandes salles comme dans les cafés-concerts, pour des concerts parfois improvisés. La bourgeoisie s’en empare pour en faire l’instrument de référence dans l’éducation musicale (avec le violon).
    Enfin, le piano devient l’instrument idéal pour la majorité des compositeurs.

    Si les œuvres pour piano héritent d’abord du langage et du style du clavecin, dès la fin du 18ème siècle, grâce à des compositeurs comme Mozart et Haydn, l’instrument va imposer sa personnalité. Il va séduire de nombreux compositeurs qui vont voir en lui de nouvelles possibilités créatrices.

    Ainsi, quand les compositeurs romantiques vont imposer leur style, ils mettront en avant les possibilités de nuances apportées par l’instrument. On peut jouer ‘piano’, comme on peut jouer ‘forte’. Cette seule éventualité, qui peut sembler évidente aujourd’hui, ne l’était pas à l’époque.

    L’essor du piano avec les compositeurs romantiques du 19ème siècle

    « Mon piano est pour moi ce qu’est au marin sa frégate… plus encore peut-être. C’est moi-même, c’est ma parole, c’est ma vie ; c’est le dépositaire intime de tout ce qui s’est agité dans mon cerveau »
    F. Liszt

    « Je pense piano » dira plus laconique Schumann

    Il existe une relation passionnelle conflictuelle entre le piano et le musicien. Chacun dialogue avec l’instrument.

    Les atouts majeurs du piano mis en avant par "Les Romantiques" sont sa puissance sonore, qui est suffisante pour jouer avec d’autres instruments ou pour se produire dans les salles de concert, et sa facilité d’emploi, qui ne demande pas de connaissance particulière… sauf celle de sa maintenance qui va donner au métier d’accordeur de piano une place prépondérante.

    Le piano va aussi donner naissance à une nouvelle littérature pianistique composée de pièces courtes, telles les ballades ou les fantaisies. D’autres formes comme la mazurka et la valse vont rencontrer auprès de nombreux interprètes un vif intérêt, alors que la variation va occuper une place de choix chez des compositeurs comme Beethoven, Brahms ou Schumann.

    Grâce aux nuances, le piano devient l’ami intime, le confident capable de transmettre l’émotion de l’interprète. De plus, sa polyphonie totale ne limite pas les visions orchestrales des compositeurs, bien au contraire !

    L’instrument s’impose au cours du 19ème siècle auprès des écoles et des conservatoires comme l’instrument de référence pour apprendre et appliquer les études d’harmonie et de contrepoint.


    Retrouvez ci-dessous quelques exemples de grands morceaux de musique, présentés lors de l’animation Musimania du 9 mars 2018 organisée à la médiathèque de Meyzieu.
    Vous pouvez retrouver ces titres à la médiathèque en cliquant sur leur nom.


    (Thierry)

    Le piano baroque

    Jean-Sébastien Bach - Préludes n°1 BWV846 interprété par Sviatoslav Richter

    Le piano classique

    Wolfgang Amadeus Mozart - Concerto pour piano n°23, Adagio interprété par Maurizio Pollini

    Ludwig van Beethoven - Sonate n°8 en ut mineur, op.13 « Pathétique », Rondo interprété par Alfred Brendel

    Le piano romantique

    Félix Mendelssohn - Romances sans paroles interprété par Philippe Cassard

    Frédéric Chopin - Nocturne en ut dièse mineur interprété par Brigitte Engerer

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    Johannes Brahms - Rhapsodie n°2 op.79 interprété par Martha Argerich

    Le piano impressionniste

    Claude Debussy - préludes 1er livres VIII « La fille aux cheveux de lin » interprété par Arturo Benedetti

    Maurice Ravel - Pavane pour une infante défunte interprété par Bertrand Chamayou

    Le piano moderne

    Francis Poulenc - Valse en ut majeur interprété par Gabriel Tacchino

    John Cage - A room interprété par Noritaka Ito

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