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Billets pour « Adultes »

mercredi 24 mai 2017

ASSISES INTERNATIONALES DU ROMAN (A.I.R.)

Rendez-vous du 29 mai au 4 juin

Cette année sera une nouvelle occasion de rencontrer des auteurs, autour de tables rondes notamment. Des focus sur les mots et métiers ainsi que sur la langue française vous seront proposés. Découvrez tout le programme !

Et aussi, chez nos collègues de la médiathèque de Décines, un rendez-vous à ne pas rater :

Lecture publique

Jeudi 1er Juin 17h / Spécial Assises Internationales du Roman.

Quoi de mieux qu’une lecture à haute voix pour faire profiter de la beauté d’un texte ? Les lectrices de la médiathèque lisent à haute voix : passionnées de littérature, elles ont l’envie généreuse de partager leurs bonheurs de lectures. Laissez-vous embarquer dans des univers singuliers et des atmosphères insolites.

Tout public, entrée libre.


Les Assises Internationales du Roman sont co-conçues par Le Monde et la Villa Gillet, en co-réalisation avec les Subsistances et en partenariat avec France Inter.

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    jeudi 4 mai 2017

    DES CHEFS QUI NOUS MENENT A LA BAGUETTE... OU PAS !

    Le 31 mars dernier nous vous avions convié à la médiathèque de Meyzieu à un spécial "Musimania" consacré aux chefs d’orchestre. Voici une synthèse de ce qui a été évoqué.


    La notion de chef d’orchestre apparaît dans l’histoire de la musique dès la fin du 18e siècle et tout au long du 19e siècle .

    Ce rôle incombait initialement à celui qui jouait du clavecin pour diriger les chœurs et au premier violon pour conduire l’orchestre. Pour la musique de ballet, assez courante à l’époque baroque, le chef utilise alors un bâton qui bat la mesure en frappant le sol. Le célèbre Jean-Baptiste Lully, grand compositeur du roi Louis XIV, en fit cruellement les frais en heurtant violemment son pieds avec son grand bâton, ce qui provoqua une grave blessure, qui mal soignée, le fit mourir dans d’affreuses souffrances.

    Mais la présence d’un chef d’orchestre va se justifier d’autant plus quand la taille des ensembles de musique va s’agrandir. De 15 à 20 musiciens composant un ensemble de musique de chambre, l’orchestre va passer rapidement à plus de 60 musiciens à la fin du 18e siècle pour ne cesser de croître tout au long du 19e siècle. La tâche de guider l’orchestre revient alors au premier violon (car les cordes sont les plus nombreuses dans l’orchestre), il doit surtout diriger tout l’orchestre avec son archet, sans pouvoir jouer lui-même.
    Par la suite l’écriture musicale va devenir plus complexe tout au long du 19e siècle et rendre la présence du chef d’orchestre indispensable.

    La baguette, plus pratique, va remplacer l’archet. Les premiers grands chefs sont en fait des compositeurs. On peut citer par exemple Louis Spohr qui a posé les bases pratiques de la direction d’orchestre suivi dans ce processus par Carl Maria von Weber ou Félix Mendelssohn.
    Ce qui caractérise leur façon de diriger c’est qu’ils le font pour la première fois face à l’orchestre et donc dos au public. Cette façon de faire est nouvelle pour le public qui avait l’habitude de voir le chef face à lui.

    D’autres grands compositeurs, Hector Berlioz et Richard Wagner notamment, vont se consacrer pleinement à la direction d’orchestre et donner à l’interprétation de leurs œuvres une autre dimension. Ils vont surtout imposer le rôle du chef d’orchestre comme celui qui interprète et donne une vision nouvelle à l’œuvre qu’il dirige. Le chef d’orchestre va devenir un interprète à part entière et non plus un simple coordinateur, il devient incontournable et son statut se consolide au fil du 19e siècle.
    La technique de direction va se perfectionner et accomplir des progrès constants tout en faisant évoluer l’expression musicale et diversifier la qualité d’interprétation au gré des chefs.

    Le 20e siècle verra naître des grands chefs d’orchestre à la personnalité affirmée, capables d’imposer une conception rigoureuse de l’œuvre tout en y mettant leur propre sensibilité.
    Les grandes figures telles que Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan, Claudio Abbado et bien d’autres vont prendre peu à peu une place considérable dans la direction d’orchestre au point d’en faire oublier le compositeur au profit exclusif de celui qui dirige son œuvre. Ils deviennent de véritables figures charismatiques symboles de la puissance créatrice musicale.

    Parmi tous ces hommes qui dirigent trouve-t-on quelques femmes ?

    Il faut bien l’avouer les femmes chef d’orchestre sont rares. On peut citer la compositrice, pédagogue et pianiste française Nadia Boulanger qui fut l’un des professeurs les plus influents du 20e siècle . Ce n’est qu’en 1914 que le conservatoire de Paris attribue un premier prix de direction d’orchestre à la suisse Hedy Salquin.

    Aujourd’hui, même si elles sont minoritaires, les femmes assurent avec talent la direction d’orchestre. Parmi elles, Nathalie Stutzmann qui dirige son ensemble Orfeo 55 et qui chante aussi dans un registre rare de voix de contralto.


    Emmanuelle Haïm, claveciniste qui dirige le Concert d’Astrée qui s’illustre dans la musique baroque. Laurence Equilbey qui a fondé trois ensembles parmi lesquels Accentus, chœur de chambre qui aborde notamment la musique contemporaine, Claire Gibault chef d’orchestre et femme engagée politiquement.

    Un orchestre peut-il se passer de chef ?

    Si le constat est évident quand on évoque les petits ensembles de musique de chambre ou les formations de jazz, il est tout autre pour les grandes formations qui ont besoin d’un chef et ne peuvent s’en passer. On peut citer cependant l’ensemble Dissonances qui joue officiellement sans chef d’orchestre.


    De toute autre manière, une façon originale de montrer que le chef peut diriger sans baguette, tout en démontrant aussi qu’il connaît son orchestre par cœur et lui fait confiance, et que ce dernier le lui rend bien. Léonard Bernstein dirige sans baguette. En faisant l’économie de la gestuelle du chef d’orchestre.


    Sélection de titres

    Parmi les titres présentés lors de la séance Musimania du 31 mars, voici quelques titres que nous vous conseillons (disponibles à la médiathèque) :

    Georges Prêtre & L’orchestre symphonique de Boston : Berlioz, Symphonie fantastique

    Marc Minkowski & les Musiciens du Louvre : Lully, Acis & Galatée

    Nathalie Stutzmann & Orfeo 55 Haendel, Heroes from the shadows

    Kent Nagano & L’Orchestre Symphonique de Montréal : Moussorgski, Danse macabre

    Claudio Abbado & The London Symphony Orchestra : The decca years

    Herbert von Karajan & The Berliner Philharmoniker : Wagner, Tristan et Isolde

    Gustavo Dudamel & The Simon Bolivar Youth Orchestra of Venezuela : Beethoven 5 & 7

    (Thierry)

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    lundi 17 avril 2017

    A LA DECOUVERTE DE LA "BANDE DEFILEE"

    Le célèbre Festival d’Angoulème, premier festival de bande dessinée francophone d’Europe nous permet chaque année de ne « parler que de B.D, vibrer que pour la B.D ». Et le Festival a eu de l’audace pour sa 44ème édition. Pour la première fois un ovni littéraire est présenté sous l’appellation : bande défilée.

    Ce projet éditorial, Phallaina , a été publié le 28 janvier 2016, en coédition chez Small Bang et Nouvelles Écritures. Roman graphique en noir et blanc, conçu pour offrir à ses lecteurs une « lecture augmentée » sur tablette, cet ouvrage emprunte à la fois à la tapisserie de Bayeux* et aux fresques de la colonne Trajane* en ce qu’il est conçu comme un long rouleau de plus de 116 mètres de long. Un rouleau permettant un long et lent travelling, à mi-chemin entre le livre traditionnel et le cinéma.


    *Tapisserie de Bayeux : 70 mètres de long sur 50 centimètres de haut
    La Tapisserie de Bayeux vous invite à découvrir la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant, de 1064 jusqu’au dénouement de la bataille d’Hastings. Elle est inscrite au Registre Mémoire du Monde de l’UNESCO.

    *La colonne Trajane est une colonne triomphale romaine située sur le forum de Trajan à Rome. Elle mesure 40 mètres de hauteur. Elle est célèbre pour le bas-relief qui s’enroule en spirale autour de son fût et commémore la victoire de l’empereur Trajan sur les Daces lors des deux guerres daciques (101-102 et 105-106).

    Phallaina est une histoire singulière pendant laquelle le lecteur suit Audrey, une jeune fille souffrant de crises hallucinatoires au cours desquelles elle croit plonger sous la mer et rencontrer des baleines. Soumise à des examens neurologiques poussés, l’héroïne se voit diagnostiquer « un physeter »*. Dans l’histoire c’est une anomalie qui ne provoque pas tant des psychoses que la capacité physique de rester longtemps en apnée. Roman d’initiation revenant sur la transformation d’une jeune femme, cet ouvrage truffé de références aux sciences cognitives et à la mythologie ravira les adolescents.

    *Physeter (Physeter macrocephalus) est le genre animal qui définit les grands cachalots.

    Qui est l’auteur à l’origine de cette création ?

    Vous ne la connaissez pas, pourtant elle a travaillé dans le monde de l’animation, sur des projets tels que : Ernest et Célestine ou encore Un monde truqué. A 31 ans, Marietta REN a développé Phallaina pendant près d’un an en collaboration avec une équipe provenant du cinéma d’animation et une agence de développement d’applications numériques.



    Simple et fluide, la lecture se fait par balayage de l’écran avec son doigt pour avancer dans le récit à son rythme. Un bijou de technologie au service d’une belle aventure... qui est aussi et surtout une première mondiale « made in France ».

    « Ce long travelling dessiné est fait de successions de plans de différentes valeurs, qui s’enchaînent par un jeu de transformations et de compositions graphiques. Mon histoire était si longue qu’il a fallu me rendre à l’évidence : seule une lecture sur écran pouvait tolérer un tel format ».
    La jeune femme demande alors à son frère, féru d’informatique, de lui créer une « ligne de code »* permettant de faire défiler ses images à l’infini. Totalisant 1 600 écrans, sa lecture prend environ une heure trente…

    *La ligne de code est une métrique logicielle servant à mesurer la taille d’un programme informatique en dénombrant le nombre de lignes de son code source.

    À lire sur tablette Phallaina est une application gratuite disponible en français et en anglais sur l’Appstore et Google Play.

    Vous n’avez pas de smartphone ou ne souhaitez pas télécharger l’application ?
    Phallaina c’est aussi une installation monumentale sous forme d’une fresque narrative et longue de 115 mètres devant laquelle déambule le visiteur pour progresser dans l’histoire. Installée provisoirement à Angoulême, on ne sait pas encore où se tiendra la prochaine exposition de la fresque titanesque.

    Phallaina est un superbe roman graphique, un voyage, une histoire murmurée et ressentie. C’est une expérience de lecture nouvelle, et pourtant totalement instinctive, dont on aurait vraiment tort de se priver.

    En savoir plus : cliquer ici et sur Marietta Ren, ici

    L’application est également consultable sur les tablettes Samsung de la médiathèque, les mercredis et les samedis matins Côté Rue.

    (Julie)

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